Les ex-rébellions de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) viennent de signer ce samedi 8 octobre 2011, un accord de cessez-le-feu. L’accord intervient après les violents affrontements qui ont fait en septembre dernier plus de 45 morts à Bria (nord-est). Il est l’œuvre du Médiateur de la République Monseigneur Paulin Pomodimo après d’âpres discussions entre les parties en conflits.
Ces 2 groupes armés tous originaires de la Vakaga (nord-est) s’engagent à respecter la Constitution de la République Centrafricaine, à retirer leurs troupes respectifs de la ville de Bria et à retourner dans leurs sites d’origines. L’accord du cessez-le-feu exige des belligérants le démantèlement de toutes les barrières illégales érigées dans leurs zones, de mettre fin aux hostilités et exactions contre les populations dans les préfectures de la Haute Kotto, la Vakaga et le Bamingui-Bangoran (nord-est).
En cas d’altercation ou encore de violation de cet accord, seul le comité de suivi de la conciliation pourrait arbitrer et apporter une solution.
Selon Zakaria Mahamat, conseiller politique de la CPJP interrogé par Radio Ndeke Luka, « l’accord engage la responsabilité des 2 parties devant la population centrafricaine, la communauté internationale et l’histoire. Il y a déjà une volonté de faire la paix et ne reste qu’à le consolider ».
Pour Zakaria Damane « l’Etat centrafricain n’assume pas ses responsabilités. Car, il ne condamne jamais les actes de violences. Il n y a pas de problème entre les ethnies Goula et Rounga qui peuvent accorder leurs violents et faire une paix définitive. Toutefois, ce conflit interethnique a plusieurs en dessous dont je me réserve de vous livrer ».
A titre de rappel, les hostilités ont démarré avec l’attaque du quartier Bornou habité en majorité par l’ethnie Goula. Ces derniers ont été délogés par une offensive de l’UFDR. Au nombre des victimes enregistrées s’ajoutent plusieurs maisons détruites et d’importants dégâts matériels. Les affrontements ont fait déplacé plus de 5000 refugiés à Bambari (centre-est).
Signalons que l’UFDR et la CPJP armés sont respectivement signataires de l’accord de paix global de 2008 du Gabon et de cessez-le-feu de 2011 de Bangui.