La montée du niveau de l’Oubangui n’est pas sans conséquences sur les activités des riverains. Les collecteurs du sable et les pêcheurs se disent confrontés à d’énormes difficultés en raison de la crue. Cette situation a provoqué la hausse du prix du sable vendu au bord de la rivière.
Au port Beach au centre-ville de Bangui, en cette période où le niveau de l’eau a augmenté, très peu de pirogues naviguent. Bon nombre d’autres sont attachées sur la rive. Quelques pêcheurs font la pêche à l’hameçon aux abords. A côté, des jeunes transportent du sable à bord des pirogues pour l’entasser sur la rive. La crue complique la tâche aux collecteurs du sable.
« Le travail est très difficile car l’eau est devenue profonde. En saison sèche, on pouvait faire 9 voire 10 voyages par jour. Présentement, on ne peut faire que 3 à 4 voyages. Ce qui fait que nous augmentons les prix et nos clients ne nous comprennent pas. Alors, pour ne pas perdre les marchés, nous nous entendons toujours avec nos clients » témoigne Obed Languandi, l’un des collecteurs du sable.
Cette rareté du sable a pour conséquence, la hausse du prix par mètre cube. Des camions bennes font la queue pour être servis.
« Un tas de six mètres cubes de sable se vendait à 35.000 francs CFA. En cette période où le niveau de l’eau a augmenté, il coûte 45.000 francs CFA et c’est cher » regrette Bertrand, un client.
La flambée des prix sur tous les produits aquatiques
L’augmentation des prix concerne non seulement le sable, mais aussi les produits aquatiques comestibles. Le poisson devient de plus en plus rare. C’est le constat fait par Germaine, vendeuse de poissons frais.
« Avant la montée des eaux, on trouvait suffisamment de poissons à payer. Avec la crue de l’Oubangui, les pêcheurs se plaignent. Ce qui fait qu’ils ont augmenté les prix des poissons. J’ai payé les poissons qui sont dans cette bassine à 15.000 francs CFA. Dans l’autre, ils m’ont coûté 19.000 francs » se lamente Germaine.
Devant la montée du niveau des eaux, la plupart de ceux qui exercent des activités sur l’Oubangui ne sont plus opérationnels. Certains évoquent des impacts négatifs sur leur santé après les plongées. Ils citent, entre autres, l’écoulement du sang des narines et l’assourdissement.
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