Le procès de Jean-Pierre Bemba est provisoirement suspendu dans la soirée du jeudi 13 octobre 2011. La raison est qu’il est impossible de faire venir certains témoins à La Haye. L’affaire doit toutefois reprendre lundi 17 octobre, avec la poursuite de l’audition des témoins du procureur.
Depuis l’ouverture du procès, le 22 novembre 2010, l’accusation a appelé trente témoins à la barre. Elle prévoit l’audition de dix autres. Au cours des dernières semaines, plusieurs hommes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) qui se sont retournés contre leur chef, se sont présentés devant la Cour. Pour l’essentiel, leurs dépositions ont été entendues à huis clos.
Interrogé par l’Agence Hirondelle, le bureau du procureur estime normal que « la mise en place de mesures de sécurité pour les témoins « soit une opération complexe » et précise qu’il « est nécessaire d’être sûr que les témoins sont sains et saufs et que justice soit faite ».
Mais selon une source proche du dossier, certains témoins « hésitent à déposer » contre le sénateur congolais. Une information que l’avocat de Jean-Pierre Bemba, Aimé Kilolo, refuse de commenter.
Il faut rappeler que Jean-Pierre Bemba est poursuivi par la Cour pénale international pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique. Depuis sa cellule de La Haye, où il réside en détention préventive depuis le 3 juillet 2008, et à six semaines de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba continue de jouer un rôle clé dans l’organisation de l’opposition. Dans un communiqué diffusé par son avocat, le sénateur congolais se prononce en faveur d’un candidat unique de l’opposition.