Une mauvaise pratique de la vente du café est en train de gagner la ville de Nola (Sud-ouest), l’un des grands centres de production caféière en Centrafrique. Cette pratique consiste à récolter de manière prématurée les graines de café, de les sécher et de les vendre avant maturation. Le phénomène prend de l’ampleur du café prématuré et le service de la production agricole de la localité entend mettre le holà. La pratique est en effet dangereuse parce qu’elle présente des risques pour la santé des populations.
Les graines de café récoltées de manière prématurée, sont séchées au four et vendues. Les commerçantes à leur tour, les réduisent en poudre et vendent donc un café de mauvaise qualité sur le marché.
La majorité des planteurs du café de la ville de Nola se lance dans cette pratique depuis quelques mois. Ils évoquent comme raison la pauvreté et la crise financière qui touchent la région.
Cette situation inquiète le service régional de l’agriculture et du développement rural de la Sangha Mbaéré, basée à Nola. Le service affirme que cette pratique va compromettre sensiblement la production agricole pendant cette campagne agricole 2011 – 2012.
Le service de la santé publique de la ville indique de son côté que ces cafés récoltés prématurément contiennent d’énormes quantités d’amidons et de caféines, et donc, sont nuisibles à la santé.
Une mise en garde a été lancée de ce fait par le service du développement rural envers tous ceux qui se lancent dans cette pratique, sous peine de poursuites judiciaires.
Il faut noter que cette pratique dans la ville de Bangui prend une autre tournure. Les vendeurs de café en poudre mélangent les grains avec du maïs ou d’autres écorces avant de réduire en poudre et de mettre sur les marchés.