Le monde entier a célébré ce lundi 17 octobre, la journée du refus de la misère. A cette occasion le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies Ban Ki Moon invite les gouvernements à agir et à placer l’être humain au centre de toute action.
En République Centrafricaine, cette journée est passée inaperçue en dépit de nombreuses difficultés que connaissent sa population.
Le Secrétaire Général de l’Onu commence par rappeler que depuis des décennies, les Nations Unies agissent pour libérer les hommes de la pauvreté. Mais les grands progrès faits dans ce sens sont aujourd’hui compromis.
Trop de gens, dit-il, vivent dans la peur : la peur de perdre leur emploi; la peur de ne pas pouvoir nourrir leur famille; la peur que le piège de la pauvreté se referme à jamais sur eux et les prive du droit fondamental de vivre en bonne santé, dans la dignité et l’espoir.
Ban ki Moon invite à agir, contre la crise économique, contre le changement climatique, contre la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie et contre les conséquences des catastrophes naturelles. Nous pouvons les surmonter en plaçant l’être humain au centre de notre action.
Et le SG de l’Onu de regretter que dans les débats décisifs pour notre avenir, trois groupes manquent à l’appel : les pauvres, les jeunes et la planète.
Comme nous nous employons à éviter un effondrement mondial dans le domaine de la finance indique-t-il, employons-nous à en éviter un autre dans le domaine du développement. Nous ne pouvons pas, au nom de la rigueur budgétaire, renoncer à investir dans le capital humain, au mépris du bon sens.
Il se dit convaincu qu’il est possible d’éradiquer le paludisme, de faire reculer le sida, d’empêcher des millions de mères de mourir en couches, de créer des emplois et de la croissance en investissant dans l’écologie.
Il est temps de redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, en parvenant à bâtir un monde libéré de la pauvreté.
Interrogés par Radio Ndeke Luka, certains habitants de Bangui non pas caché leurs préoccupations : « La misère est loin de quitter ce pays. Nous n’avons qu’un seul repas par jour au lieu de 3, comme l’indique le gouvernement. Nous ne pouvons pas nous prendre en charge au plan éducatif, sanitaire ; nous dormons à même le sol sans protection contre les moustiques. Nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités pour faire reculer la misère dans notre pays ».