L’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratique (APRD) s’engage désormais à ne plus recruter d’enfants soldats et à libérer ceux qui sont dans ses rangs. C’est en résumé le contenu d’un plan d’action signé le mercredi 19 octobre 2011 à Bangui. Trois entités sont concernées par ce plan d’action : le Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA), l’UNICEF et l’APRD.
Les signataires de ce plan d’action sont la Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Cheffe BINUCA, Margaret Vogt, la Représentante de l´UNICEF en RCA, Tanya Chapuisat, et Jean-Jacques Demafouth, Président de l´APRD.
Aux termes du Plan d´Action, le Président de l’APRD s´est engagé à finaliser le processus en cours depuis 2008 en vue de mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants de moins de 18 ans associés à l´APRD. L’APRD s’est également engagée à arrêter le recrutement et l’utilisation d’enfants.
Si ces engagements sont respectés, l’APRD sera retirée de la liste de l’ONU mentionnant les mouvements recrutant et utilisant des enfants.
Dans l’exécution des mesures prises dans le cadre du Plan d´Action, l´APRD sera guidée par les principes suivants:
Intérêts supérieurs de l’enfant – Toutes les mesures visant à assurer la libération des enfants, leur protection et la prévention du recrutement seront prises en fonction des intérêts supérieurs de l´enfant.
Participation et prise en compte de son avis – Toutes les activités entreprises pour empêcher que des enfants ne soient associés à des forces armées et groupes armés et pour garantir la libération des enfants, assurer leur protection et leur réintégration dans la société.
Respect du droit de l’enfant à être libéré des forces et groupes armés –La libération, la protection et la réinsertion des enfants doivent être recherchées en permanence et ne doivent pas être conditionnelles à l’existence d’un conflit ou d’un processus de désarmement et de démobilisation des adultes.
Non-discrimination – Il ne doit y avoir aucun avantage accordé ou refusé à un enfant du fait de son appartenance ethnique, de son sexe, de la durée de son association à des forces armées, de la manière dont il a été recruté et utilisé dans les forces armées.
Ce plan d’action sera évalué au bout d’une première période de 12 mois.
On se souvient encore d’une démarche similaire entamée par l’ex-rébellion de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) active dans le nord-est du pays avec le fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).