La nouvelle d’une probable suspension des activités d’exploitation de l’Uranium centrafricain de Bakouma (extrême-est) par la société française AREVA continue de susciter des réactions au sein de la population centrafricaine. Après les ressortissants du Mbomou, c’est autour de la jeunesse représentée au sein du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) d’exprimer, le 26 octobre, ses inquiétudes suite à ce retrait annoncé.
Selon le CNJ, il revient aux autorités centrafricaines de prendre leur responsabilité pour que l’exploitation de cet Uranium de Bakouma devienne effective. « Nous sommes vraiment indignés », affirme Jean-Félix Riva, le Vice-président du Conseil National de la Jeunesse, qui ne pas cache son amertume, face à l’attitude des autorités de Bangui.
Pour lui, « nous sommes vraiment fatigués, parce que cette histoire date de plus de 40 ans. C’est en principe en 2010 que cette exploitation devrait être effective. Mais nous ignorons les raisons qui ont poussé cette société à sursoir à cette exploitation ».
Jean Félix Riva propose pour lui que « il y a un contrat qui lie les deux parties, et si AREVA est incapable d’honorer, le gouvernement doit dénoncer le contrat et vendre la licence à une autre société ».
Si l’uranium centrafricain sera exploité, il constituera la troisième ressource du sous-sol centrafricain, exploitée de manière industrielle et moderne à coté du bois et du diamant. Le Vice-président du Conseil National de la Jeunesse, de se demander que « si nos ressources ne sont pas exploitées, qu’allons nous devenir ? ».
Le lundi 24 octobre dernier, le siège de la société française Areva à Bangui, a été pris d’assaut par une centaine de ressortissants du Mbomou où les activités se déroulent. Ils protestent contre la nouvelle selon laquelle, une fois se retirée, Areva ne reviendrait qu’en 2033 pour l’exploitation de l’uranium centrafricain.
L’uranium de Bakouma devait au départ être exploité par la société sud- africaine UraMin. Les travaux avaient été lancés en octobre 2006, par le président de la République François Bozizé. Quelques années plus tard et après plusieurs négociations, la société française AREVA était parvenue à racheter le contrat de la Sud-africaine UraMin.