Produire plus de 100. 000 tonnes de coton dans les prochaines années. C’est l’un des objectifs que se fixe le gouvernement centrafricain. Cette orientation a été annoncée à Radio Ndeke Luka par le ministre de l’Agriculture, en prélude au lancement de la campagne commerciale dans la filière Coton. D’ores et déjà, la République Centrafricaine entend récolter 22 000 tonnes pendant la campagne 2011-2012 en cours.
Cette relance sera rendue possible grâce un financement sur le budget national à hauteur de 1 500 000 000 de francs CFA (environ 2, 286 millions d’euros). Ce coup de pouce viendra corriger le faible niveau de production enregistré en 2008, avec seulement 900 tonnes de coton commercialisées.
Selon Fidèle Gouandjika, ministre du développement Rural, « pendant la campagne cotonnière de 2009, les 900 tonnes récoltées en 2008, ont été multipliées par 11. Un tonnage maintenu en 2010-2011, avec le retour de la paix dans les régions de l’Ouham et l’Ouham-Péndé, réputées dans de productions cotonnières et fragilisées dans un passé récent par des conflits armés ».
Il a rappelé qu’« avant les crises militaro-politiques de 1996, le pays disposait de 6 usines d’égrenage du coton. Des usines réduites au nombre de 3 à Bossangoa (ouest), Bambari (centre-est) et Djifa (ouest) pour l’ensemble du territoire national. Les autres seront dans un proche avenir remises en état ».
Il est à noter qu’avant la relance de ce secteur en 2008, le gouvernement était redevable aux cotonculteurs. Des créances qui ont été réglées avant toute relance.
L’autre difficulté que connait ce secteur est le manque de matériels agricoles à savoir intrants, outils voire des graines de qualité. La culture du coton est jusqu’à ce jour pratiquée de manière traditionnelle avec des outils rudimentaires. L’encadrement technique manque dans ce domaine qui a fait jadis la fierté du pays dans les années 1970.