Les faux médicaments devraient être boutés hors de l’Afrique. Cet objectif a été fixé par INTERPOL, organisation internationale de police criminelle. Il vient de lancer ce mercredi 27 octobre 2011, à Nairobi au Kenya, « Proud To Be », la 1ère chanson destinée à sensibiliser le grand public aux dangers des médicaments contrefaits en Afrique.
L’action est menée en collaboration avec la chanteuse sud-africaine Yvonne Chaka Chaka et le musicien sénégalais Youssou N’Dour.
La plus grande organisation de police au monde, INTERPOL, a observé récemment une augmentation significative de la fabrication, du commerce et de la distribution de médicaments contrefaits et illicites. Ceci en particulier sur le continent africain où plus d’un tiers des médicaments commercialisés peut être faux.
Les professionnels de la santé s’accordent sur le fait que ces médicaments mettent la vie d’innocentes personnes en danger, car ils peuvent contenir une quantité insuffisante, voir inexistante du principe actif. Ils ne traitent pas la maladie, et pire, peuvent provoquer des maladies graves ou entraîner la mort.
«Proud To Be » a été réalisée pour sensibiliser la population au niveau mondial aux risques engendrés par les médicaments contrefaits et pour répandre un message clé : « Faites attention aux dangers de faux médicaments ».
Un extrait de cette chanson balancé par Radio Ndeke Luka dans son édition de 13 heures, indique que « Nous avons un grand problème en Afrique à propos des faux médicaments. Ces bombes à retardement qui tuent notre peuple. Il faut changer nos habitudes. Disons non aux trafiquants. Protégeons nos enfants des faux médicaments ».
La République Centrafricaine n’est pas épargnée par cette situation alarmante. Du coup, la population se retrouve très exposée face aux faux médicaments en circulation partout dans les rues. Certains consommateurs défendent l’usage des ces produits pharmaceutiques à bas prix par rapport à ceux des officines classiques.
Il y a quelques mois, le directeur en charge des pharmacies en Centrafrique avait dénoncé l’entrée illicite de ces produits sur le territoire centrafricain. Ces médicaments sont d’ailleurs vendus un peu partout à tour de bras par des non spécialistes.