Zone de turbulences pour la Banque des états sahélo-sahariens pour l’investissement et le commerce (BSIC) à Bangui. , ce lundi 31 octobre 2011. Le personnel est resté sourd à l’appel à la reprise du travail lancé tout le weekend par le directeur général adjoint sur les ondes des radios. Les agents ont au contraire déclenché une grève ce lundi 31 octobre 2011. Ils exigent la libération de deux de leurs collègues détenus à la Section des recherches et d’investissement (SRI) depuis 2 semaines. Une arrestation liée à celle qui a entraîné l’arrestation temporaire et le rapatriement du directeur général de cette banque, en fin de semaine dernière.
Un reporter de Radio Ndeke Luka a rendu de la situation : « Tôt ce lundi matin, la police a envahi les lieux et le personnel ne s’est pas présenté au travail. La porte de la banque est restée fermée. Seuls les éléments de la police font des va-et-vient devant l’établissement ».
Des clients interrogés ne cachent pas leur inquiétude. Ils étaient sur les lieux pour des opérations. Ils doivent à présent repartir bredouilles. L’un d’eux se désole : « vu que nous sommes déjà à la fin du mois et que les salaires seront bientôt payés ». Il évoque « l’impact économique important, vu que des milliers des fonctionnaires centrafricains ont leurs comptes domiciliés dans cette banque dont la majorité sont des éléments des forces de l’ordre ».
Le personnel de BSIC pose comme condition sine qua non à la reprise du travail la libération des deux cadres détenus. Il s’agit du responsable de l’audit interne et du responsable des engagements juridiques. Il faut noter qu’un grand mutisme entoure toujours les vraies raisons de cette crise. Toutefois un employé qui a requis l’anonymat a évoqué un contentieux opposant la Banque et le Trésor Public centrafricain.