Une première pour un club centrafricain depuis l’avènement de la Basket-ball Africa League (BAL) en 2019. Si Bangui Sporting Club a raté de justesse sa première chance l’année dernière, le champion de la République centrafricaine ne l’a pas loupée cette fois-ci.
87 à 85. Une petite différence d’un panier qui fait mal aux champions libyens d’Al Ahly de Benghazi qui avaient régulièrement dominé la rencontre, poussant l’écart parfois jusqu’à 13 points.
Mené 23-14 au premier quart temps, 52-46 au deuxième et 74-67 au 3ème quart temps, Bangui Sporting Club a pris le contrôle du match à 4 minutes de la fin lorsque Marcu Christophe Crawford, leader d’Al Ahly est sorti après avoir commis sa 5ème faute sur Evans Ganapamo. Les hommes de Liz Mills, la coach australienne, étaient restés à la traine pendant presque tout le match avant de prendre l’avantage définitif à 6 secondes de fin.
A 12 secondes de la fin : 85 pour BSC et 84 pour Al Ahly. Le champion de la Libye bénéficie de deux lancers-francs. Souleyman Diabaté perd le premier shoot et réussit le second. (85-85). Temps-mort pour BSC.
Les deux clubs étant à égalité 85 partout, Max Kouguéré, servi par Billy Kamayéngué, score le dernier panier, 6 secondes avant la fin du match. Il n’y aura pas de réponse du côté d’Al Ahly. Au total, Al Ahly est resté à la tête pendant 34’26’’ de jeu contre 1’44’’ pour Bangui Sporting Club.
Performances des clubs
Si Al Ahly semble avoir dominé le match, les statistiques des deux équipes parlent autrement d’elles. Bangui Sporting Club a un pourcentage de 35% de tirs à trois ponts réussis, contre 24% côté Al Ahly. L’adresse aux lancers francs est aussi en faveur du club banguissois : 77% contre 70. Bangui sporting a cependant souffert en rebonds, surtout défensifs. Les joueurs d’Al Ahly ont capté 47 balles qui ont manqué l’anneau contre 38 pour les Centrafricains. L’adresse au tirs à deux points est légèrement favorable à Al Ahly : 53% contre 52.
Statistiques personnelles, Evans Ganapamo sort meilleur marqueur avec 22 points devant Sofien Hamed d’Al Ahly qui en a inscrit 20. Le meneur Billy Yasser Kamayengué, a été aussi très efficace comme au match précédent contre ABC de la Côte d’Ivoire.
Au bout d’un rêve
Cette première qualification de Bangui Sporting Club à la phase finale de la Basketball Africa League est le fruit d’une préparation et d’un travail minutieux. Cyrille Damango, aussi joueur (à la création du club en 2020) et président fondateur, a su trouver des moyens pour pourvoir aux besoins du club et le doter des ressources humaines de son niveau. Cela s’est traduit par l’achat et le transfert des joueurs internationaux tels que Evans Ganapamo, ancien pensionnaire de Cap Town Tigers d’Afrique du Sud, Jimmy Djimrambaye, Max Kouguéré, Alex Higgins, William Johnson, Emmanuel Manou, Roly Fula et la technicienne australienne, Liz Mills, ancienne coach de ABC Fighters de la Côte d’Ivoire.
Très ambitieux, Cyrille Damango n’a pas manqué de fédérer les élites du championnat local de Bangui. On note par exemple la migration de Billy Kamayengué de Newtech vers BSC, Metson Nambaï du club Abeilles. Cyrille Damango n’a pas baissé les bras malgré l’élimination l’année dernière de BSC en demi-finales de l’Elite 16, après un ‘’3/3’’ en matchs de poule. Et la première qualification de ce samedi soir n’est pour lui que la réalisation d’un rêve.
Bangui Sporting Club sera donc en mars prochain à Kigali au Rwanda pour participer à la phase finale de la Basketball Africa League. Mais en attendant, le champion de Bangui doit livrer son dernier match de l’Elite 16 ce dimanche contre le vainqueur de l’autre demi-finale qui oppose ce samedi soir FUS de Rabat au FAP du Cameroun. L’enjeu de cette rencontre est de déterminer le premier qualifié de la zone Ouest de BAL qui se déroule à Yaoundé au Cameroun.
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