La tâche devient de plus en plus compliquée pour les familles et malades de la région de Bocaranga (nord-ouest) d’assurer les soins dans de meilleures conditions. Ils sont obligés de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à vélo, moto voire à pieds. Ils prennent ainsi d’assaut les centres de santé environnants : Bozoum et Ngouandaye (nord-ouest). Et pour cause ? L’unique groupe électrogène qui alimente l’hôpital préfectoral est tombé en panne il y a plus d’un mois.
Cette situation rend inefficace le personnel de cet hôpital en ce qui concerne les interventions chirurgicales ou autres pratiques médicales nécessitant une énergie électrique.
D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka qui relaie l’information ce mardi 1er octobre 2011, « les professionnels de santé peuvent dans certains cas assister impuissamment les parturientes dans les cas de césarienne et des nouveaux nés en quête d’oxygène ».
Toutefois, précise-t-il, le médecin chef de la localité Cyrique Ngoubantingo affirme que « le comité de gestion de cet hôpital est à pied d’œuvre pour remédier à cette panne. Il lance par la même occasion un appel aux autorités pour voler au secours des habitants de Bocaranga ».
Il faut dire que l’hôpital de Bocaranga se trouve dans une zone durement frappée par les crises militaro-politiques. Il est quasi dépourvu de tous matériels médicaux dont les produits pharmaceutiques.