Les conditions de travail des usagers du nouveau marché à bétail de Bouboui (45 kilomètres nord de Bangui) seront bientôt améliorer. Le gouvernement entend détacher une unité des forces de défense et de sécurité ainsi la construction de forages sur le site. La décision a été prise mercredi 2 novembre 2011, par le président de la République Centrafricaine François Bozizé, au cours d’une visite éclaire à Bouboui.
Par ce déplacement, le Chef de l’Etat veut toucher du doigt les réalités relatives à la délocalisation du marché à bétail du PK 13 sur ce nouveau site.
Selon Fidèle Gouandjika, ministre du développement Rural, « le président de la République a été surpris de l’achalandage de ce marché en dépit de quelques difficultés relevées. Ce site offrira de nouveaux emplois et permettra aux usagers de s’approvisionner en denrées alimentaires dont la viande de bœuf ».
Toutefois, on se souvient encore du 29 octobre dernier, lors de l’ouverture technique de ce marché, les autorités avaient déploré l’absence des éleveurs. Aucun bœuf ne se trouvait d’ailleurs dans les enclos construits pour la circonstance.
Pour leur part, les bouchers avaient aussi dénoncé leur non implication dans ce nouveau projet qui les touche directement.
Ce malentendu provoque depuis quelques la rareté et la chèreté de la viande de bœuf sur le marché.
L’autre problème crée par le transfert du marché à bétail à Bouboui est désormais la difficulté d’acheminement des bœuf par bateau vers le Congo Brazzaville. Les commerçants de ce secteur ne savent plus à quel saint se vouer.
Depuis quinze jours, plus de cinq cent (500) bœufs sont parqués au port de Kolongo. Ils attendent l’aval des autorités centrafricaines pour leur transfert dans ce pays, en dépit des documents administratifs et financiers signés par les responsables en charge de la santé animale et d’élevage.
Ces derniers sont simplement frappés d’une décision signée le 1er novembre par le ministre délégué à l’élevage, suspendant la commercialisation des bétails centrafricains à l’extérieur.
Face à cette situation, le directeur général de l’élevage Arsène Fernand Koumanda a déclaré qu’ »il faut d’abord bien nourrir les centrafricains en viande de bœuf avant de penser aux autres ».