Une folle rumeur de la présence massive d’hommes armés survenue le 9 octobre dernier a provoqué une débandade dans presque plusieurs arrondissements de la capitale. Face à cette situation, au micro de la cellule #StopATène de Radio Ndeke Luka, le Maire de Bégoua, Jean-Emmanuel Gazanguenza, appelle les Centrafricains à se méfier des rumeurs pour éviter de semer la panique.
Vous avez été l’un des témoins d’une scène de débandade à Bangui le mois d’octobre dernier. A l’origine, une fausse alerte faisant allusion à la présence massive d’hommes armés à la sortie nord du pays. Qu’en dites-vous ?
« Effectivement, les axes Boali et Damara sont les deux portes d’entrée et de sortie du nord de la capitale centrafricaine. Beaucoup de personnes fréquentent Bégoua dont de voyageurs et vendeurs ambulants, c’est un centre névralgique de divers commerces. Cette folle rumeur a été dévastatrice surtout pour les commerçants, car le 9 octobre dernier, beaucoup ont perdu leurs marchandises et autres biens. Nous avons été pris de coup mais c’était déjà tard car les conséquences étaient incalculables. »
Quelles sont ces conséquences dont vous faites allusion dans votre localité ?
« Nous sommes dans un pays où la majorité de la population est sous-informée et peu lettrée. Si les gens prenaient un peu de temps pour vérifier les informations qui leur parviennent, nous n’allons pas assister à une telle situation. C’est déplorable, parce que, nous avons enregistré un cas de décès, plusieurs blessés et certaines personnes ont perdu leurs marchandises dans le marché. Je suis écœuré, parce que, cette rumeur a gagné la capitale, occasionnant la psychose au sein de la population. »
Selon vous, quelle est la meilleure attitude à adopter face aux rumeurs ?
« J’interpelle mes compatriotes à faire très attention à toute information non vérifiée. En face d’une nouvelle douteuse, ils doivent vérifier avant de la partager. Nous allons organiser avec le concours de Radio Ndeke Luka des campagnes de sensibilisation afin d’informer nos concitoyens sur les notions de fausse information. Mais en attendant, ils doivent désormais prendre avec beaucoup de pincettes les informations venant des passants. »
Lire aussi : Bangui : Ces rumeurs ont su installer un sentiment de peur, déplore Charles Dokpa, boucher au marché Kpangba 1
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les messages de haine en République centrafricaine.