Le monde célèbre chaque 19 novembre, la Journée mondiale de la prévention des abus envers les enfants. Cette journée a été instaurée en 2000 par la Fondation sommet mondial des femmes. En République centrafricaine, les nombreuses crises sécuritaires ont renforcé le taux des abus et de violences envers les enfants.
Avec un pays (RCA) qui compte 6,1 millions d’habitants dont la moitié est composée d’enfants de moins de 18 ans, les enfants continuent de subir de nombreuses violations de leurs droits. Ceci, malgré la ratification de plusieurs conventions sur la prévention des abus sur les enfants.
« Respect des droits de l’enfant »
« Tous les programmes et projets développés tiennent compte du respect des droits de l’Enfant au niveau national. C’est en cela que plusieurs actes ont été posés tant sur le plan légal qu’institutionnel. Ceci, en conformité avec les recommandations et les principes énoncés dans ladite convention », a confirmé Marguerite Ramadan, ministre des Actions sociales et de la protection de l’Enfant.
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Cependant, plusieurs organisations de défense des droits des enfants dressent un bilan sombre de leur situation.
« Violences physiques et sexuelles »
« Les enfants peuvent être victimes de violences physiques de la part de leurs parents. Il y a aussi des institutions telles que les écoles qui peuvent user des châtiments corporels excessifs. En plus, les enfants sont également victimes des abus sexuels notamment d’exploitation sexuelle afin de générer de l’argent », a déploré Remy Djamouss, coordonnateur du Centre de la promotion des droits des enfants (CPDE).
Pour prévenir ces abus, les juges appellent la population à dénoncer toutes formes de violation sur les enfants.
« Poursuivre la personne »
« Si vous êtes par exemple voisin de quartier et que vous constatez qu’il y a une forme de maltraitance à l’égard d’un enfant, vous pouvez le signaler. Le procureur, dès qu’il est au courant de la situation, va prendre l’initiative de poursuivre la personne », a alerté le magistrat Jocelyn Ngoumbango Koheto.
À ce jour, les violences basées sur le genre restent une grande préoccupation en République centrafricaine et les violences sexuelles sont le premier type de ces violences. Selon l’Unicef, 15% des enfants sont victimes de violences basées sur le genre. La majorité sont des filles et, 25% d’entre elles, n’ont pas accès à l’école.
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