Le comité de suivi du dialogue républicain réagit suite aux multiples plaintes des éléments des Forces armées centrafricaines relatives à leurs primes globales d’alimentation (PGA). Selon Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, le gouvernement doit ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
La réaction du président du comité de suivi du dialogue républicain fait suite à un mécontentement d’éléments de l’armée nationale à Mobaye dans la Basse-Kotto. Lesquels ont réclamé mi-novembre leurs primes globales d’alimentation en tirant des coups de feu en l’air. Une situation qui a paniqué la population. Un mal qui a trop duré, selon M. Koyambounou.
« Elles n’aboutissaient pas aux destinataires »
« Ce problème de prime globale d’alimentation ne date pas d’aujourd’hui. Les PGA, qui partaient de Bangui et qui n’aboutissaient aux destinataires réels, se volatilisaient en cours de route. Ce qui a fait que les hommes de rang s’étaient soulevés à l’époque pour dénoncer leur hiérarchie », a fait savoir Gabriel Jean-Edouard Koyambounou.
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Pour le président du comité de suivi du dialogue républicain, l’exécutif doit tout mettre en œuvre afin de corriger ces dysfonctionnements.
« Les sanctions doivent suivre »
« Il existe des corps de contrôle de l’Etat. On peut les lâcher sur le terrain. Ils vont tout de suite constater les faits, situer les responsabilités et, le cas échéant, les sanctions doivent suivre pour corriger ces anomalies. Il ne revient pas à nous de déclencher des mécanismes de contrôle dans les administrations », a martelé Gabriel Jean-Edouard Koyambounou.
Le 13 novembre dernier, des militaires détachés à Mobaye dans la Basse-Kotto ont tiré des coups de feu en l’air pour réclamer entre autres le paiement de l’intégralité de leurs primes globales d’alimentation et la relève de leur de détachement. A en croire les autorités locales, le commandement militaire a indiqué, lors d’une réunion, avoir prélevé 15.000 francs CFA sur les 45.000 F versés régulièrement pour la nourriture de ces éléments. Pour lui, la colère de ces militaires était due à une incompréhension.
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