La Cour pénale internationale (CPI) apporte des clarifications sur l’abandon des charges contre Maxime Mokom, à la Haye aux Pays-Bas. Selon le bureau du procureur, il ne peut poursuivre l’affaire parce que beaucoup de témoins ont désisté. Des clarifications faites, mercredi 22 novembre 2023, à Bangui, lors d’une rencontre avec la presse.
La décision du bureau du procureur de la Cour pénale internationale de retirer toutes les charges contre Maxime Mokom, un des ex leaders des anti-balaka, a fait couler beaucoup d’encres et de salives en République centrafricaine. Beaucoup de victimes, qui attendaient l’inculpation de cet ancien ministre du désarmement, se disent choquées de cette décision. Face à ses critiques, le procureur adjoint de la CPI a répondu en ces termes.
« Problème de coopération »
« Mokom devrait être poursuivi en même temps que Yékatom et Ngaïssona parce que c’est la même base factuelle. Mais puisqu’il a été arrêté bien après, il devait être jugé séparément. Beaucoup de témoins, qui avaient donné au bureau du procureur leurs témoignages, ont déjà comparu. Certains sont morts et d’autres ont un problème de coopération », a expliqué Mandiaye Niang, procureur adjoint de la CPI.
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Si la Cour pénale internationale a décidé de retirer toutes les charges contre Maxime Mokom, à Bangui, la Cour d’Appel l’avait déjà jugé par contumace et condamné à une peine de travaux forcés à perpétuité. Est-ce que Maxime Mokom peut être extradé à Bangui ? Réponse du bureau du procureur de la CPI.
« Je ne sais pas »
« Est-ce que l’extradition de Mokom par rapport à sa condamnation est-elle possible ? Je dis techniquement, oui. Est-ce que cela se fera ? Je ne sais pas. Quand j’étais informé de cette condamnation par contumace, j’ai alerté le ministre de la justice. Il m’avait dit qu’ils vont formuler une demande d’extradition. Après, tout dépendra de l’autorité qui va l’examiner« , a précisé Mandiaye Niang, procureur adjoint de la CPI.
Cette visite de deux jours du procureur adjoint de la Cour pénale internationale à Bangui a permis de signer deux mémorandums avec le ministère centrafricain de la justice et la Cour pénale spéciale.
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