Deux mois après la publication du rapport du sociologue français, Roland Marchal, des universitaires centrafricains réagissent. Dans ce rapport intitulé : « Centrafrique, la fabrique d’un autoritarisme », l’auteur a mis en exergue quelques faits qui, selon lui, démontrent que les autorités centrafricaines actuelles entretiennent un climat d’autocratie.
Le rapport de 68 pages, publié en octobre 2023, s’est basé sur quelques faits pour qualifier les autorités centrafricaines d’autocrates. Ces faits sont entre autres, « la destitution de Danielle Darlan à la Cour constitutionnelle, l’élaboration d’une nouvelle Constitution remplaçant celle de 2016 et la traque des opposants ».
Pour ces universitaires, ce rapport est erroné et ne répond pas à la démarche scientifique.
« Des lacunes d’ordre formel et de fond »
« C’est un article publié dans une revue scientifique. En parcourant l’intégralité, nous avons vu que cet article comporte des lacunes d’ordre formel et de fond. Il y a des affirmations gratuites sur le départ à la retraite de Mme Darlan. Donc, Roland Marchal a reproché au président de la République d’avoir contribué à un diktat », a dénoncé Alexis Ndui Yabela, professeur à l’université de Bangui.
Plusieurs universitaires du Centre de recherche et du développement en Afrique ont aussi pris part à cette conférence débat aux côtés de leurs pairs centrafricains. Pour les membres du gouvernement présents à cette rencontre, la République centrafricaine va utiliser les mêmes canevas pour un droit de réponse.
« Une réplique foudroyante et douloureuse »
« La réplique consistera à mettre en lumière des allégations qui ne sauraient prospérer dans un Etat comme le nôtre. Un Etat qui, aujourd’hui, est reconnu sur le plan international. Ce n’est pas quelqu’un d’autre qui va écrire notre histoire. Il y aura une réplique appropriée. Et comme je la présage, elle va être foudroyante et douloureuse », s’est insurgé Arnaud Djoubaye Abazène, ministre d’Etat à la justice.
Pour ces autorités, ce rapport doit aussi interpeller tous les Centrafricains à travailler pour faire décoller leur pays.
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