Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi, 14 novembre 2011 pour évoquer les attaques contre des civils menés par la LRA, l’Armée de résistance du Seigneur. Depuis 2008, celle-ci s’est rendue responsable de la mort d’au moins 2 400 civils, selon les ONG, dans le nord de la République démocratique du Congo, en République centrafricaine et au Soudan du Sud.
Devant le conseil, Charles Armel Doubane, ambassadeur de la RCA auprès des Nations Unies a pris la parole. Son plaidoyer s’est résumé en une phrase : il faut bouter hors de la RCA, les criminels de la LRA.
Charles Armel Doubane a commencé par rappeler « qu’il s’agit d’un terrorisme transnational où des hommes, lourdement armés, débarquent, pillent, brûlent, violent, tuent, et enrôlent de force hommes, pour en faire des porteurs du butin et plus tard soldats, femmes qui serviront d’esclaves sexuelles, et enfants pour en faire de soldats ».
L’ambassadeur centrafricain à l’ONU n’a pas manqué de rappeler que « depuis trois ans, le pays, Etat fragile, post-conflit, dont les forces de défense et de sécurité sont en restructuration, aux moyens limités, luttant déjà contre les rebellions internes et coupeurs de routes, déploient sur la zone trois sections d’hommes pour traquer mais ne sont pas parvenus à neutraliser ces bandits, aujourd’hui éparpillés sur les préfectures du Haut Mbomou, du Mbomou et de la Haute Kotto ».
Usant de son droit de poursuite et en accord avec le Gouvernement, une unité des Forces de défense ougandaises y est positionnée et patrouille conjointement avec les Forces centrafricaines dans cette partie orientale du territoire centrafricain.
Charles Armel Doubane a tenu remercier la France pour son appui multiforme dans cette lutte en faveur de la paix dans cette partie du Centrafrique. Il a salué « la récente implication des Etats Unis qui s’engage pleinement dans cette cause par l’envoie dans la sous-région d’une centaine d’hommes destinés au renforcement des capacités opérationnelles des soldats des quatre Etats de la région pour plus d’efficacité dans cette lutte ».