Une quinzaine de mort-nés ont été enregistrés au cours des trois derniers mois à Bozoum, selon les données trimestrielles du service de la maternité de l’hôpital préfectoral de la région. Cette situation inquiète les autorités sanitaires. Ce fort taux de mortalité infantile est du d’abord au désintéressement des femmes enceintes aux consultations prénatales, et ensuite à la non prise en charge de ces femmes enceintes.
Selon Kevin Wilibona, infirmier accoucheur à l’hôpital de Bozoum, « le désintéressement de certaines femmes à la consultation prénatale et la non prise en charge des femmes enceintes constituent les principales de la mortalité néonatale dans cette ville ».
Mais il faut cependant dénoncer le manque crucial d’équipements adéquats à l’accouchement dans cet hôpital. Ce qui pousse certaines femmes à accoucher à domicile. D’autres attendent le dernier moment pour se présenter à la maternité. « Toutes ces situations aggravent les risques liées à l’avortement », a affirmé Kevin Wilibona.
Cette maternité qui dessert également les villages environnants de Bozoum, est confrontée également à un problème de personnel qualifié. Un seul infirmier y est en poste et fait tourner le service, assisté par 3 matrones.
Autre difficulté, la maternité ne dispose pas de kit d’urgence devant permettre de pratiquer une césarienne.