Les vols à mains armées prennent de l’ampleur depuis quelques semaines aux alentours de la ville de Birao dans la Vakaga. Plusieurs personnes se sont fait dépouiller par des hommes armés non identifiés. Parfois, les malfaiteurs tuent leurs cibles avant d’emporter leurs biens.
Ces braquages se produisent régulièrement dans les villages Kaffao, Dahal, Nganai et Massa. Pour ce mois de décembre, en l’espace de deux semaines, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées. En plus, deux motos ont été volées et 3 autres incendiées.
Le 16 décembre dernier, un homme a été tué à son domicile avec son cheval dans le village Nganai, situé à 18 kilomètres de Birao, alors qu’il s’opposait au vol de son animal par des hommes armés. Deux jours avant ce drame, pour sauver sa peau et celle de ses enfants, une mère a donné une grosse somme d’argent aux hommes armés qui les ont interceptés au village Massa à 15 kilomètres de Birao.
« Ils voulaient tuer mes enfants »
« Nous nous rendons à Délembé lorsque nous nous sommes retrouvés nez-à-nez avec des hommes armés. Ils ont ouvert le feu sur nous. Heureusement, nous n’avons pas été atteints. Ils ont pris nos habits et voulaient tuer mes enfants. Prise de peur, je leur ai jeté une somme de 200 mille francs CFA. C’est comme ça qu’ils ont épargné la vie de mes enfants », a expliqué Am-Naim Mamadi, une mère de famille.
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Dans la même semaine, un conducteur de motocyclette est également tombé dans le filet de ces malfrats.
« Ils l’ont abattu »
« Je me suis arrêté au village Alamar Massa pour boire de l’eau. Ces hommes armés m’ont intercepté puis attaché. Subitement, ils ont constaté qu’il y avait un autre conducteur de moto qui passait. C’est ainsi qu’ils sont sortis et l’ont abattu avant d’incendier sa moto et la mienne. Après, ils ont pris fuite », a témoigné Grâce-à-Dieu, un conducteur de moto.
Face à cette montée de vols à mains armées, les autorités municipales ont réagi.
« Il y a insécurité chez nous »
« Durant ce mois de décembre, des personnes ont été tuées et des motos emportées. Les femmes ont peur d’aller chercher du fagot. Qu’est-ce qu’on peut dire au gouvernement pour qu’il comprenne qu’il y a insécurité chez nous » ? s’est demandé Radjab Moussa, 1er adjoint au maire de Birao.
Le 18 décembre dernier, des éléments des Forces armées centrafricaines ont pu récupérer 50 bœufs volés entre les mains des éleveurs par des personnes non identifiées en plein centre-ville de Birao.
Face à cette situation, les victimes des braquages demandent au gouvernement de renforcer le dispositif sécuritaire sur les axes routiers.
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