Dans le Haut Mbomou, la montée du paludisme inquiète la population d’Obo et de ses environs. En l’espace de 3 mois, plusieurs centaines de malades ont été enregistrés à l’hôpital de la ville. Selon les responsables sanitaires, la prolifération des moustiques en est la principale cause.
En plus d’une situation sécuritaire instable, la région d’Obo fait face à un fort taux de paludisme. A en croire de nombreuses sources, la plupart des habitants de cette région ne passent pas la nuit sous une moustiquaire imprégnée. Ce, depuis plusieurs mois. Ces derniers s’exposent aux piqûres de moustiques, surtout la nuit.
Face à la montée des cas de palu chez les adultes tout comme chez les enfants, les habitants d’Obo appellent à l’aide.
« Le ministère de la Santé doit agir »
« Si vous vous rendez dans les chambres de chaque ménage, vous allez voir des traces de sang sur les draps. Or, dans le cadre de la protection contre le paludisme, il est dit que tout le monde doit dormir sous une moustiquaire. Le ministère de la Santé publique doit agir de peur qu’un nombre important de décès ne soit enregistré », alerte Élie Mvoutoukama, un habitant du village Ligoua, proche d’Obo.
Plusieurs habitants font savoir qu’ils n’arrivent pas à se procurer de moustiquaires sur le marché.
« On m’a fait savoir qu’il n’y en a pas »
« Nous ne dormons pas bien la nuit à cause des moustiques. Pour notre protection, j’ai demandé des moustiquaires au niveau de l’hôpital. Mais, on m’a fait savoir qu’il n’y en a pas. Même dans les boutiques, Il n’y en a pas. Je demande au gouvernement de nous aider en nous envoyant des moustiquaires », témoigne Hélène Koumbongbali, une habitante du quartier Bazima.
Les responsables sanitaires confirment un taux élevé de paludisme dans la région. Pour eux, la non-tenue de la campagne de distribution des moustiquaires en est la cause.
« Il ne reste que la sous-préfecture d’Obo »
« Le nombre est vraiment croissant. Ces derniers mois, nous avons enregistré au moins 600 cas de paludisme sur 1000 consultations. Le district sanitaire avait organisé des distributions dans 2 sous-préfectures. Il reste les sous-préfectures d’Obo et Bambouti où la situation sécuritaire n’est toujours pas favorable », indique Dr Armand Guezza, médecin-chef de l’hôpital d’Obo.
Par ailleurs, les responsables sanitaires d’Obo déplorent le vol des moustiquaires installés dans les salles d’hospitalisation par certains proches des malades. Toutefois, il souhaite le rétablissement de la sécurité pour que le ministère de la Santé et ses partenaires relancent la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée dans les ménages.
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