Le 1er décembre, fête marquant la proclamation de la République centrafricaine (RCA) approche. Mais les festivités devant marquer cet évènement national vont se dérouler sans les Partis politiques d’opposition. Le Front pour l’annulation et la reprise des élections de 2011, (FARE-2011) qui est la plate-forme des Partis politiques d’opposition en Centrafrique, vient de publier une déclaration pour « appeler le militants à rester chez eux le jour de la fête et, à méditer sur le sort peu enviable de la République Centrafricaine ».
Dans une Déclaration signé en date du 15 novembre 2011, les membres du FARE-2011, tout en affirmant reconnaitre la valeur historique de cette fête, déclarent cependant que les autorités actuelles du pays n’ont ni légitimité ni légalité d’organiser les festivités.
Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, le Porte-parole du FARE-2011 a expliqué à Radio Ndeke Luka que « depuis les dernières élections, nous avons décidé après observation que le FARE ne reconnais pas ces résultats, y compris les institutions qui y résultent, donc nous n’autorisons pas nos militants d’aller défiler devant les institutions que nous ne reconnaissons pas ».
Selon toujours Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, il s’agit d’un appel au boycott lancé à l’endroit de tous ceux qui ploient sous le poids de la misère. « Comment peut-on admettre qu’on va défiler devant des gens qui n’ont aucun souci de vous, sous un soleil ardent et qu’à la fin on rentre le ventre creux à la maison ? », s’est-il interrogé.
Mais le FARE ne s’est pas limité qu’à l’appel au boycott des festivités du 1er décembre. Dans une autre déclaration datée cette fois du 17 novembre 2011, cette structure de l’opposition démocratique aborde la question d’une probable révision constitutionnelle permettant au président Bozizé de solliciter un nouveau mandat en 2015, alors qu’il exerce actuellement un second et dernier mandat aux termes de la constitution actuelle. La déclaration met en garde, après analyse de la situation politique de la République Centrafricaine, les tenants du régime contre toute tentative de modification de la Constitution en ses articles 34 et 108.
L’opposition cite « une assemblée nationale monocolore, le président de la République, président d’un parti Politique, le président de l’assemblée nationale, 1er vice président du parti au pouvoir, et le 1er ministre, vice président du parti, […] tout est programmé pour qu’on puisse en arriver là », s’est inquiété Gabriel Jean-Edouard Koyambonou.