Pour subvenir à leurs besoins et soutenir l’économie de leur région, des femmes de la ville de Birao et de certains villages périphériques se lancent dans la fabrication de jus de fruits.
Plus d’une cinquantaine de femmes de Birao et de sa périphérie, réunissant en association, se sont lancées depuis quelque temps dans la fabrication de jus de fruits. Mobilisées dans l’enceinte du bâtiment administratif de la ville, elles fabriquent du jus à partir de fruits locaux tels que pastèque, gingembre, citron, tamarinier et oseille de Guinée.
L’objectif pour ces femmes est d’avoir non seulement des revenus pouvant leur permettre de se prendre en charge mais aussi de participer au développement de l’économie locale.
Du jus naturel avec une méthode simple
« On peut prendre 1 kilogramme de fruits mûrs de tamarin et le tremper dans un bol rempli de 6 litres d’eau. On extrait du jus après un pressage. On y ajoute 3 kilogrammes de sucre qu’on laisse bouillir pendant une heure. Après refroidissement, on le remplit dans une bouteille en plastique. Ce sont les étiquettes sur les emballages qui font la différence entre les jus qu’on fabrique », explique Amina, une de ces femmes.
Ces jus sont conservés dans des bouteilles en plastique et vendus par les femmes elles-mêmes. Ces ventes, selon elles, peuvent leur générer quotidiennement plus de 50.000 frs CFA.
« On vend 1 litre de jus de fruits à 5000 francs. Du matin au soir, notre recette varie de 60 à 80 mille francs. Nous travaillons en groupe, le bénéfice collecté nous aide pour nos besoins », fait savoir Esther Abazene.
Contribuer au relèvement économique de la région
Pour en arriver là, ces femmes ont été formées par l’ONG ONYX Expertise Internationale en partenariat avec la Minusca. D’après les responsables de cette ONG, l’accompagnement de ces femmes contribuera au relèvement économique de la ville.
« Avant que ces femmes entreprennent cette activité, elles ont été formées. Après la formation, nous les avons dotés en produits et en matériels nécessaires. L’initiative devrait les amener à contribuer à l’économie de leur région », indique Mathias Ndjoh, point focal de l’ONG ONYX Expertise Internationale.
Ce projet de fabrication de jus de fruits devait être mis en œuvre dans les villages Tissi-Fongoro, Boura et Boromata mais il a été délocalisé à Birao-centre à cause de l’insécurité.
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