Le 10 janvier 2014, alors que la République centrafricaine était frappée de plein fouet par des affrontements intercommunautaires sans précédent, le président de la transition, Michel Djotodia et son clan ont été contraints à la démission. C’était lors d’un sommet de la CEEAC tenu à N’Djamena au Tchad.
Nous sommes le 10 janvier 2014, Bangui et les 16 préfectures de la République centrafricaine sont secouées par des tueries, kidnappings et violations graves des droits de l’Homme, commis par les rebelles de la Seleka. Ceci, après la tentative échouée d’un coup d’État contre leur patron, le 05 décembre 2013, par la milice Antibalaka. Au regard de la tension sociale et la crainte de basculer le pays dans un génocide ou dans un conflit intercommunautaire, la CEEAC, communauté économique des États de l’Afrique centrale, se voit obligée de convoquer les autorités centrafricaines à N’Djamena au Tchad, sous l’égide de feu président Idriss Deby Itno. Le gouvernement et le Conseil national de transition sont déportés pour y rendre compte.
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Après des discussions sans issues, les partenaires du Centrafrique, à savoir la France, la CEMAC et la CEEAC décident de pousser à la démission l’homme fort de Bangui, Michel Djotodia Amnon-Droko. Lui et son premier ministre issu de l’opposition démocratique, Nicolas Tiangaye. Cette démission intervient après dix mois de règne entaché de milliers de morts civiles et militaires.
C’est le président du parlement provisoire, Alexandre Ferdinand Nguendet qui assure l’intérim du chef de l’Etat pendant quinze jours, avant d’organiser l’élection de Catherine Samba-Panza le 20 janvier 2014. Celle-ci va conduire la transition jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel le 30 mars 2016, avec la prestation de serment du président Faustin Archange Touadera.
Mais depuis la démission de Michel Djotodia Amnon-Droko et la dissolution de sa rébellion Séléka, le pays peine à asseoir d’une manière durable la sécurité sur tout le territoire. Car, certains groupes armés, anciens membres de cette coalition comme l’UPC, le MPC, le FPRC et autres continuent de commettre des exactions sur des civiles et mènent régulièrement des attaques meurtrières contre les positions des forces armées centrafricaines.
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