Après les préfectures de la Nana Gribizi, la Ouaka et le Kemo, les Hommes du chef rebelle tchadien Abdel Kader Baba Ladé des Forces Populaires Républicaines (FPR) sont désormais présents depuis le milieu de la semaine dernière, dans la préfecture de l’Ouham Péndé. Ils sont principalement dans la sous préfecture de Bozoum, où ils ont écrit le 24 octobre dernier aux autorités de la ville « pour signaler leur présence ». Une situation qui plonge la population de la région dans une psychose totale.
L’information est une exclusivité de Radio Ndeke Luka. C’est en effet dans une lettre dont le correspondant de la radio à Bozoum a pu prendre connaissance, signée par le colonel Mahamat Issa Laya, un des responsables militaires du mouvement rebelle de Baba Ladé, qu’on peut lire : « Nous vous saluons ! […] Nous ne sommes pas venus agresser la population, ni les autorités administratives et militaires. […] mais nous poursuivons les éleveurs malfaiteurs qui sont dans la région ».
Mais de nombreuses questions se posent à Bozoum et dans toute la préfecture de l’Ouham Péndé : Qui sont ces éleveurs centrafricains désignés comme « malfaiteurs » ? Les autorités centrales de Bangui ont-t-elles donné mandat à Baba Ladé de les poursuivre ? De quoi les accuse-t-on ?
Difficile de répondre à ces questions. Du coté de Bangui, c’est le mutisme total. Depuis l’annonce de l’éparpillement de ces hommes dans plusieurs régions du territoire centrafricain et les exactions dénoncées par les populations, aucune réaction officielle.
On ignore pour le moment les intentions réelles du chef rebelle Baba Ladé et ses motivations. Certains observateurs, dont de nombreux journaux centrafricains, ne manquent pas de prédire que la destination des rebelles tchadiens demeure la capitale centrafricaine Bangui.