Quatre employés centrafricains de l’Ambassade d’Egypte en Centrafrique ont fait l’objet de tortures de la part des responsables égyptiens de ladite Ambassade. L’acte s’est produit le 26 novembre dernier à Bangui. Ils ont été accusés de vol de carburant alors qu’ils allaient prendre service dans l’enceinte même de l’ambassade. Les présumés voleurs rejettent en bloc cette accusation mais sont toujours maintenus à la police pour nécessité d’enquête.
Selon les faits expliqués par le reporter de Radio Ndeke Luka qui s’est rendu sur place, les 4 employés ont été arrêtés par les éléments de la sécurité de l’ambassade dans la matinée alors qu’ils se sont apprêtés à prendre le service.
Il leur a été reproché d’avoir volé du gasoil, fait que les présumés voleur ont nié. Ils ont ainsi reçu des coups de crosse d’arme, ont été ligotés et jetés dans le garage de l’ambassade.
Saisis de la situation, les éléments de la police centrale centrafricaine se sont rendus sur les lieux. Mais ils n’ont pas réussi à décanter la situation. Ces 4 détenus devront leur libération à une négociation menée par le ministère centrafricain des affaires étrangères.
Ils ont été ensuite conduits au commissariat central de Bangui et gardés à vue pour nécessité d’enquêtes. Certains voisins de l’ambassade qui ont vécu les faits les ont déplorés à Radio Ndeke Luka.
Certains ne comprennent pas que « les responsables de l’ambassade égyptienne préfèrent se faire justice aux même alors que l’ambassade est à seulement deux pas du commissariat de police du premier arrondissement et de l’office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) ».
Ces centrafricains ont souhaité que l’Etat puisse prendre ses responsabilités, pour faire asseoir son autorité. Radio Ndeke Luka s’est rapprochée des responsables de l’ambassade pour avoir leur version des faits, mais « les éléments de sécurité nous ont refusé l’accès », a conclut le reporter de la Radio, dans la restitution de son papier.