Alors que la CAN 2023 se déroule en Côte d’Ivoire sans la participation de la RCA, à Bangui, les jeunes pépites du football féminin s’inspirent de cette compétition continentale pour orienter leur carrière professionnelle. Ces jeunes joueuses s’entraînent depuis quelques semaines au Centre technique Kaïmba Blasco, dans le 7e arrd.
Il est 14h passé, le soleil est encore rayonnant. Christelle Andjigapa s’entraîne avec ses coéquipières des U17 sur la pelouse synthétique du Centre technique Kaïmba Blasco. Agée de 16 ans, la native de Bambari, meilleure joueuse de sa ville, se forme à Bangui.
S’identifiant à Mohamed Salah, Christelle pense que la CAN 2023 est une belle occasion pour elle d’améliorer ses techniques de jeu.
« Je dois absolument regarder cette CAN pour me permettre de copier de nouvelles techniques de jeu. On ne sait jamais. Je m’identifie à Mohamed Salah. C’est un très bon joueur. J’apprécie bien ses techniques de jeu. C’est pourquoi je veux jouer comme lui », raconte-t-elle.
Rêve d’une qualification
L’ambition est grande ! La jeune joueuse rêve de qualifier un jour son pays à une Coupe d’Afrique des Nations féminine.
« Je rêve de jouer à l’étranger afin de porter haut le nom de notre pays. Je ne compte pas en rester là. Tous les autres pays sont déjà en avance. Je voudrais qu’un jour, mon pays puisse participer à une CAN grâce à notre génération», espère Christelle.
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De son côté, Chancy Wesseton s’exerce au poste de défenseure centrale. Coéquipière de Christelle, elle pense que la qualification de la République centrafricaine à une CAN passera nécessairement par la construction des infrastructures sportives adéquates.
« De bons stades »
«Avoir un très bon stade peut contribuer à la qualification d’un pays. Je demande aux autorités de nous construire de bons stades. Cela nous permettra de jouer dans l’amour et de décrocher une qualification», affirme Chancy.
Malgré le manque d’électricité, qui a plongé Bangui dans le noir depuis plusieurs jours, Fidélia Wabangué, gardienne des U17, veut contourner cette difficulté pour apprendre plus des gardiens de buts comme Edouard Mendy.
«Nous savons qu’il y a un gros problème d’électricité en ce moment dans les quartiers de Bangui. Mais je vais tout faire pour suivre ces matchs. Car c’est une occasion pour moi de me cultiver. J’apprécie particulièrement Edouard Mendy. Il a un très bon réflexe et des techniques qui me plaisent. Je voudrais être comme lui », explique la jeune gardienne de buts.
Consciente du défi actuel en termes d’infrastructures, la Fédération centrafricaine de football a lancé, début janvier 2024, les travaux de construction d’un Centre technique féminin à Liton, situé à 22 Km au Nord de Bangui. Célestin Yanindji, président de ladite fédération.
« Jouer les premiers rôles dans les grandes compétitions »
« Il fallait qu’il y ait un cadre qui permette justement qu’on mette nos filles en formation. L’objectif est de jouer les premiers rôles dans les grandes compétitions au niveau des clubs, au niveau de la Coupe d’Afrique des Nations et au niveau de la Coupe du monde où nous devons, au plus tard, dans les deux prochaines éditions, voir la République centrafricaine participée à la Coupe du monde féminine»,indique le président de la Fédération centrafricaine de football.
La RCA n’a pas encore participé à une phase finale d’une Coupe d’Afrique des Nations masculine et féminine de football dans la catégorie senior. Le pays compte aujourd’hui sur ces pépites pour espérer se hisser dans les prochaines années au rang des grands sur les plans continental et mondial.
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