Le quartier Vodambala, dans la commune de Bégoua, fait face à un problème d’urbanisation depuis des années. Des logements s’y sont construits mais de manière anarchique. Une situation qui bloque l’accès à certaines personnes, surtout celles qui ont des véhicules.
Situé à 3 kilomètres de la grand-route menant au PK12 à la sortie nord de Bangui, Vodambala fait partie de nouveaux quartiers qui accueillent de plus en plus d’habitants depuis la crise sécuritaire de 2013. Même si les maisons gagnent davantage d’espaces dans ce quartier, les occupants font face à un problème crucial qui est celui d’urbanisation.
Pour certains habitants, laisser perdurer la situation risquerait de créer de gros ennuis dans les années à venir. D’où cet appel au gouvernement.
« Les gens continuent d’acheter des parcelles et construisent. C’est pourquoi, il est important pour le gouvernement d’engager des travaux d’urbanisation dans le quartier afin de faciliter la circulation des biens et des personnes. L’état actuel du quartier fait que nous sommes régulièrement victimes de morsures de serpents et de piqûres des insectes », déplore Eudoxie Mbosso, une habitante de la localité.
Des sollicitations sans réponse
Les autorités locales affirment avoir sollicité plusieurs fois le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat dans l’optique de lancer des travaux d’urbanisation dans ce quartier mais en vain. Elles appellent le pouvoir central à prendre au sérieux les multiples sollicitations de la population.
« Il appartient à l’Etat d’organiser ou d’aménager les quartiers et villages. L’urgence aujourd’hui est de faire un effort pour urbaniser d’abord les lieux publics. Nous avons écrit à maintes reprises au département de l’urbanisme mais nous n’avons encore reçu aucune réponse. Les gens construisent anarchiquement et empêchent d’autres personnes de circuler librement », explique Roger Sérémalet, chef de quartier Vodambala.
Au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, les autorités indiquent que le département travaille sur de nombreux chantiers. Cependant, aucun de ces chantiers ne prend en compte, pour le moment, le secteur Vodambala.
« Nous avons engagé plusieurs chantiers sur les routes de Boali et Mbaïki mais les ressources financières nous font défaut. Ouvrir aujourd’hui un autre chantier à Vodambala, je pense que ce ne sera pas possible pour l’instant. Toutefois, Vodambala pourra faire partie d’ici peu de nos prochaines prévisions », répond Alexandre Pamphile Maléyombo, Directeur de Cabinet au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat.
En plus du problème d’urbanisation, les 10.000 habitants de Vodambala font face aussi au problème d’électricité et d’eau potable. En République centrafricaine, l’urbanisation des quartiers reste aujourd’hui un problème et un défi à relever.