Les réfugiés tchadiens, qui ont fui les violences armées dans la partie sud de leur pays pour trouver refuge à Bétoko et Bédaka au Nord de la République centrafricaine, veulent avoir des espaces pour cultiver. Leur situation préoccupe le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). L’organisation onusienne a engagé des discussions la semaine dernière avec les autorités locales à cet effet.
Plus de 30.000 réfugiés ayant fui les violences armées entre bergers et cultivateurs dans le Sud du Tchad, en mai 2023, ont trouvé refuge dans le Nord de la République centrafricaine. A Bétoko et Bédaka, dans la préfecture de Lim-Péndé où ils sont basés, ils souhaitent mener des activités agricoles pour faciliter leur résilience.
Terres et outils aratoires
« Le souhait le plus cher est de nous organiser en groupements agricoles en mettant à notre disposition de terres cultivables, des outils aratoires et des semences, renforçant ainsi notre autonomisation », souhaite une réfugiée.
Une demande que le HCR prend au sérieux. L’organisation onusienne compte y apporter une réponse. Mais en attendant, il engage des pourparlers auprès des autorités locales afin de trouver la solution appropriée.
« Nous sommes de tout cœur avec vous »
« Nous sommes de tout cœur avec vous. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour accompagner les autorités et les populations centrafricaines à vous accueillir et à vous accompagner tant qu’on peut pendant votre séjour ici en asile », promet Olivier Fafa Attidza, Représentant du HCR en Centrafrique.
L’agriculture reste la principale activité à Bétoko et Bédéka, l’enjeu aujourd’hui pour le HCR et les autorités locales est de prévenir tout futur conflit foncier entre réfugiés et population d’accueil.
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