Depuis plus de deux mois, les activités sont paralysées à la mairie de Carnot, dans la Mambéré. Le personnel en grève conditionne la reprise du travail par le versement immédiat de dix mois d’arriérés de salaire et de cinq millions de FCFA des frais de sécurité sociale. Le maire de Carnot, quant à lui, qualifie ce mouvement de grève d’illégal.
Déclenché depuis le 29 décembre 2023, le mouvement d’humeur du personnel de la mairie de Carnot est toujours en vigueur. Les employés justifient cette grève par l’accumulation de 38 mois d’arriérés de salaire. D’après les mécontents, la municipalité ne verse pas, depuis plusieurs mois, les frais de sécurité sociale prélevés sur les salaires. Un risque majeur qui, selon eux, causerait préjudice dès leur admission à la retraite. Pour cela, ils exigent le versement de 5 millions à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
«Le personnel décide qu’on leur verse bien évidemment dix mois sur les 38 mois d’arriérés de salaire avant de reprendre le service. En plus, le paiement de leur frais de la sécurité sociale et du quotte patronal qui s’élève à 5 millions francs CFA qui va garantir leur retraite. Telles sont les conditions sine qua non exigées par le personnel», affirme Jérôme Sarpédé, délégué du personnel.
« Ils veulent m’imposer cela »
Mis en cause, Jean Evariste Dolé, le maire de Carnot, évoque une autre raison ayant poussé les employés à décréter cette grève.
« Leur principale revendication était axée sur la mise en place d’un comité de gestion. Je leur ai tout simplement signifié qu’aucun texte ne donne l’autorisation au maire de créer un quelconque comité du genre dans l’optique de gérer les fonds de la municipalité. Ils veulent m’imposer cela et comme j’ai refusé, c’est pourquoi ils évoquent une autre raison », rétorque-t-il.
Le budget annuel de la mairie de Carnot s’élève à près de 70 millions de francs CFA. A en croire la municipalité, la mobilisation de cette somme pose problème car les activités diamantifères, maillon fort de l’économie locale, sont en régression. Elle relève également l’exploitation des ressources forestières qui souffre de transparence ; ce qui plonge la mairie dans cette tension de trésorerie.
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