Proclamée par l’Unesco en 2011, le monde célèbre aujourd’hui, la Journée mondiale de la radio autour du thème, « Le riche passé de la radio, sa pertinence toujours actuelle et son avenir prometteur ». Elle vise notamment à encourager les décideurs à développer l’accès à l’information par le biais de la radio.
La radio, outil qui véhicule l’information, l’éducation et la distraction, reste le moyen le plus utilisé, le plus fiable et à faible coût. En plus de sa contribution à la promotion de la démocratie et d’un état de droit, les faits de société entre autres, les manifestations et les multiples cas de disparition d’enfants semblent rapprocher davantage les auditeurs à la radio.
Il a retrouvé son enfant grâce à la radio
« La radio est très importante. Je le dis parce que mon enfant avait quitté la maison pendant une semaine et on ne savait où le trouver après de vaines recherches. Mais grâce à la radio, j’ai fini par le retrouver pendant que je suivais des communiqués relatifs aux enfants disparus », témoigne Alban, habitant le quartier Damala.
Moyen de rapprochement
Considérée comme une tribune de conscientisation de la nouvelle génération, le chef du quartier Magombassa, dans le 7e arrondissement de Bangui, interpelle les jeunes à s’approprier cet outil.
« Seule la radio peut unir les Centrafricains. J’invite donc et surtout les jeunes à suivre la radio et des émissions dédiées à la jeunesse. Ces émissions les éduquent, les sensibilisent…», affirme le chef Isidore Magombassa.
Redynamisation de l’espace civique
Pour autant, la radio reste aujourd’hui un espace idéal pour la liberté d’expression. Sosthène Ngama, membre de l’Organisation pour la gouvernance démocratique en Centrafrique (OGDC) en voit un « outil puissant » pour l’espace civique et démocratique.
« Les radios font un bon travail car elles militent pour la redynamisation de l’espace civique et démocratique », estime ce dernier.
Bernard Fotolot, avec 27 ans d’expérience à Radio Centrafrique, a aujourd’hui une autre vision de ce média, en dépit de son rôle universel.
« Le paysage médiatique d’aujourd’hui n’est pas le même que dans le passé. Chaque radio a sa ligne éditoriale qui participe à la vie politique, économique et sociale », selon l’homme des médias.
Malgré tout, la radio reste aujourd’hui confrontée au phénomène de la désinformation avec la montée fulgurante des réseaux sociaux.
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