A Paoua, dans Lim-Pendé, de plus en plus d’enfants sont affectés par la malnutrition. La plupart d’entre eux souffrent de déséquilibre alimentaire et présentent des formes graves de malnutrition. Au district sanitaire de la ville, la riposte s’organise. Les infirmiers et les pédiatres prennent en charge ces enfants et conseillent les accompagnants à éviter des cas de rechute.
La malnutrition est un réel problème de santé publique qui touche les nourrissons et autres enfants de bas âge à Paoua. A la pédiatrie du district sanitaire de la ville, les enfants malnutris sont admis en vue de bénéficier des soins adéquats.
« Parfois, elle mange une fois par jour »
« Elle a commencé à avoir des gonflements au niveau de la joue et des pieds. C’est pourquoi, on l’a amené à l’hôpital. Sa température était élevée mais ici on lui a donné beaucoup de lait et le gonflement de ses joues baisse progressivement. Je lui donne des légumes avec de la pâte d’arachide, parfois elle mange une fois par jour. Nous sommes là depuis 4 jours et sa situation a nettement changé », explique la maman d’un enfant admis à l’hôpital.
Selon Luther Maïdou, major de la pédiatrie, la description de cet enfant montre clairement un déséquilibre dans la manière de lui donner à manger. En plus des réponses sanitaires, le service pédiatrique prodigue des conseils pratiques aux parents pour bien nourrir leurs enfants. L’objectif est celui d’éviter les cas de rechute en ce qui concerne la malnutrition sévère aiguë.
« Lorsque nous recevons les cas de malnutrition aiguë, la première des choses c’est de prendre le paramètre pour ce qui concerne la malnutrition aiguë sévère. On prend le cas pathogène médicale associé et les cas nutritionnels », indique le major de la pédiatrie.
Un défi sanitaire
Le phénomène est récurrent dans la localité de Paoua et sa périphérie. Pour ce faire, le district sanitaire mène des sensibilisations pour mitiger la propagation.
« Avec le soutien de l’Unicef en partenariat avec le ministère de la Santé y compris la région sanitaire, on nous a doté d’intrants nutritionnels pour soigner les cas de malnutrition aiguë sévère dans le district sanitaire. Alors ces intrants, le district en détient ici. Donc il est question que les formations qui sont retenues pour la prise en charge de malnutrition modérée et sévère, doivent émettre leur demande en fonction des besoins qu’ils reçoivent dans les formations sanitaires », précise Docteur Ariel Christian Bandaki, médecin chef du district sanitaire de Paoua.
Si Unicef est là dans la chaîne de réponse, ce n’est pas le cas pour MSF qui s’est retiré de Paoua, fragilisant un tant soit peu la réponse notamment la sensibilisation.
Selon les spécialistes de la santé de l’enfant, les parents doivent veiller sur la qualité et la variété des aliments donnés aux enfants pour faire l’économie de cette maladie dans cette zone où la nourriture est en abondance.
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