L’Ambassade des États-Unis en Centrafrique appelle à l’inclusion de tous les acteurs aux élections locales à venir. Initialement prévus en juillet de l’an dernier, ces scrutins sont reportés au mois d’octobre 2024. L’opposition démocratique, depuis l’adoption de la nouvelle Constitution, a annoncé son retrait du processus.
Même si la diplomate américaine, Patricia Mahoney, ne communique pas le montant du soutien financier des États-Unis à l’Autorité nationale des élections pour l’organisation de ces échéances locales, elle souhaite néanmoins un scrutin pacifique et inclusif.
Face à l’annonce du retrait de l’opposition de ce processus électoral, l’ambassadrice encourage les autorités de Bangui à privilégier la voie du dialogue afin que tous les acteurs puissent y participer.
« J’espère qu’il y aura la possibilité pour les élections inclusives qu’elles prennent en compte les différentes tendances politiques des électeurs », estime Patricia Mahoney.
Des élections cruciales pour un Etat de droit
Les élections locales à venir seront un test grandeur nature pour les autorités centrafricaines. Les derniers scrutins de ce type ont eu lieu en 1988, c’est-à-dire, il y a plus 35 ans. Si l’Autorité nationale des élections se dit à pied-œuvre pour réussir ce pari, de nombreuses questions se posent sur le financement et le respect du chronogramme. A quelques mois du vote, les listes électorales ne sont pas encore revues, la cartographie électorale n’est pas rendue publique et la question de la logistique n’est pas réglée.
Le gouvernement centrafricain, responsable de ces élections, attend la grande part de l’enveloppe auprès de ses partenaires traditionnels, dont l’Union-Européenne et les Etats-Unis.
Alors que Washington s’engage à soutenir l’organisation de ces élections locales en vue de l’instauration d’un Etat de droit, certains de ses citoyens sont refoulés, ces derniers temps, à l’aéroport international de Bangui. Pour la diplomate américaine à Bangui, ce fait n’entamera en rien les bonnes relations qui lient les deux pays.
Relations solides et fermes
«Chaque pays a la liberté de définir les règles d’entrée des étrangers sur son territoire. J’espère qu’il n’y aura pas de problème et je vous assure que nos relations avec la Centrafrique sont solides et fermes », déclare Patricia Mahoney.
Les Etats-Unis sont les gros contributeurs financiers pour les actions humanitaires en République centrafricaine. Le plan de réponse humanitaire 2024 prévoit une mobilisation de plus de 367 millions de dollars américains soit plus de 244 milliards de francs CFA pour aider près de 2 millions de personnes vulnérables.
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