Les conducteurs de taxi-motos de la ville de Bocaranga (Nord) sont en grève depuis plus de 5 jours. Ils protestent contre le contrôle de la police effectué ces derniers temps dans la ville. Cette situation met en difficulté les usagers de la localité qui ont du mal à se rendre à temps dans leurs différents lieux d’activités.
« C’est un véritable parcours du combattant pour les usagers des taxi-motos » a constaté le correspondant de Radio Ndeke Luka. Les élèves, les femmes et les commerçants parcourent plusieurs kilomètres tous les jours.
Selon le président du syndicat des conducteurs des taxi-motos de Bocaranga, Oumarou Awalou, « cet arrêt de travail est du au fait que plusieurs taxi-motos sont arrêtés en ce moment dans les locaux du commissariat de police de la ville, pour des papiers de dédouanement ».
Toujours selon Oumarou Awalou, « le commissaire de la police de Bocaranga et se éléments, travaillent à la place de ceux de la douane, et c’est ce qui ne rencontre pas l’agrément des conducteurs des taxi-motos ».
Un arrêté signé du ministère des finances atteste que les taxi-motos vont commencer à payer les taxes à compter de janvier 2012. Les conducteurs ne comprennent donc pas pourquoi ce contrôle s’opère maintenant au lieu de 2012.
Joint au téléphone par Radio Ndeke Luka, Raymond Yogba, commissaire de police de Bocaranga mis en cause par ces conducteurs, a justifié que cette mesure « est la suite de l’arrêté du ministère des finances, qui ordonne aux propriétaires des taxi-motos, de payer ces taxes douanières qui s’élèvent à 70.000 Francs CFA (soit environ 108 euros) pour l’année budgétaire 2011 qui s’achève bientôt ».
Pendant ce temps, les conducteurs maintiennent leur position et la population en pâtit. Ils affirment ne reprendre le guidon que lorsque les contrôles seront être arrêtés. Un mouvement de grève suivi presqu’à 90%, selon plusieurs personnes jointes sur place à Bocaranga.