Le retour de certaines espèces animales dans l’aire de conservation de Chinko, dans la préfecture du Mbomou au Sud-est de la République centrafricaine, est de plus en plus constaté. Cette arrivée massive fait suite au travail effectué par l’ONG African Parks grâce aux sensibilisations faites auprès de la communauté sur l’importance de la protection de cette zone.
Avec une superficie de 55.000 Km², cette aire de conservation, qui avait vu sa biodiversité considérablement détruite entre 2012 et 2016, renaît de ses cendres. La zone subissait une chasse dévastatrice de la part des braconniers et des éleveurs transhumants pendant les crises militaro-politiques.
Depuis quelque temps, les espèces comme le lion et le léopard retrouvent leur place dans le parc, selon Primaël Hartmann Tabiti du département conservation à Chinko.
Un repeuplement progressif
«Nous estimons que l’aire de conservation de Chinko compte pour le moment 83 individus de lions. Nous avons estimé la population de léopards à environ 400 individus. Les Lycaons à 266 individus », estime-t-il.
Implication des communautés locales
Selon les agents de Chinko, les dispositifs de surveillance et des sensibilisations auprès des éleveurs transhumants ont permis d’arriver à ces résultats.
« Nous avons mis en place des campagnes de sensibilisation. Grâce à nos équipes, nous avons pu montrer aux communautés riveraines les limites à ne pas franchir, le bien-fondé de la conservation », rappelle Primaël Arthman Tabiti.
Dans le parc, 5 Elans de Derby sont mis en enclos pour des visites touristiques.
« Dans le parc, on a un effectif considérable des Elans de Derby et je ne peux vous indiquer exactement à combien s’élève cette population. Aujourd’hui, nous utilisons un hélicoptère afin de surveiller le parc et pour ramener ces animaux dans les enclos », indique Jefferson Doté, administrateur éco-moniteur.
L’aire de conservation de Chinko est gérée par African Parks depuis 2017. Un plan d’aménagement de la zone de l’Est est en confection afin de délimiter les zones à conserver et consacrer d’autres à la chasse et pêche ainsi qu’à la culture et aux activités minières.
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