Plus de 50 familles, essentiellement des retournés résidant à Bocaranga, dans l’Ouham-Pendé, ont bénéficié de nouveaux logements construits par l’église évangélique des Frères. Des maisons fournies par la Structure d’encadrement pour le développement intégral des chrétiens et des nations (SEDICNA), un organe social de cette communauté. Le coût du projet s’élève à environ 80 millions de francs CFA.
La construction de ces logements s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à aider les personnes touchées par la crise sécuritaire à Bocaranga. Chaque ménage ciblé par l’ONG SEDICNA bénéficie d’un bâtiment de 5 mètres carrés avec une latrine.
Les bénéficiaires, confrontés à d’énormes difficultés, se réjouissent de cet appui.
« Je suis reconnaissant envers eux »
« Je suis heureux d’avoir enfin un toit sous lequel je vais mettre ma famille à l’abri. Pour cela, je suis reconnaissant envers ceux qui nous ont offert cette maison et je demande que Dieu les bénisse », se réjouit Jephté Tamilé, un père de famille bénéficiaire d’un logement.
Les membres de cette communauté chrétienne ont pris des mesures auprès des autorités communales pour garantir la sécurité de ces anciens sans-abris dans leurs nouvelles demeures. Une démarche est entreprise afin que les bénéficiaires obtiennent les documents fonciers de ces maisons.
«Les parcelles qu’on a achetées pour pouvoir construire les maisons dessus et les remettre aux bénéficiaires sont authentifiées par l’administration territoriale, notamment par la mairie. Tous les papiers sont là et valables. Nous avons pris toutes ces mesures pour que personne ne puisse venir demain les déranger », prévient Serge Séréngui Ngaissona, président national de l’ONG SEDICNA.
De son côté, le Comité de gestion des conflits annonce la réinstallation des déplacés internes dans un bref délai dans les différents quartiers de Bocaranga. En plus de cette relocalisation, cette organisation développe aussi un projet de 16 hectares de culture au profit de 100 ménages dans le cadre de la sécurité alimentaire.
Sur plus de 500 ménages du site des déplacés internes du PK 3, la plupart souhaitent regagner leurs localités d’origine.
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