Alors que le Groupe de travail de la société civile (GTSC) prévoyait une grande marche pacifique, ce vendredi, à Bangui, pour exiger l’électricité, l’eau et de meilleures conditions de vie, la manifestation a été empêchée. Les quelque centaines de personnes, ayant répondu présents, ont été contenues par les forces de l’ordre au point de départ.
Les quelque centaines de manifestants ont été contenues par la police au rond-point des Martyrs, point de départ. L’itinéraire prévoyait une marche quittant le rond-point des Martyrs par l’avenue de France avec comme point de chute la devanture de l’Energie centrafricaine (Enerca). Cependant, avant la mobilisation, les forces de l’ordre ont quadrillé le périmètre et imposé un blocus sans qu’une note officielle interdise la marche.
Derrière leurs banderoles, sifflets et torches de téléphone allumées, les manifestants ont tenu quand-même à faire entendre leur voix. Pour eux, leur présence est motivée par les conditions de vie précaires, l’absence d’eau et d’électricité.
« Je souffre ! »
«Il y a tellement de choses qui ont augmenté à l’exemple du prix du savon, du sel etc. Sans vous mentir, pendant une semaine, je n’ai pas eu d’eau courante. Je souffre ! Où pourrons-nous trouver du puits ? C’est pourquoi je suis venue soutenir cette marche en tant que centrafricaine », lâche Elisabeth, une des manifestantes.
Tous portent les mêmes revendications même si les forces de l’ordre ont empêché leur mouvement de se diriger vers le siège de l’Enerca eu centre-ville.
« Je suis là pour exprimer mon mécontentement vis-à-vis de la situation actuelle. Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’électricité. La situation des routes, n’en parlons pas. C’est tout ce qui m’a motivé à sortir dans la rue pour manifester avec les autres Centrafricains », explique Jethro, un autre manifestant.
Le blocus imposé par la police n’entame pas la détermination des organisateurs. Paul Crescent Beninga, porte-parole du GTSC, initiateur de la marche, promet tenir coûte que coûte jusqu’à obtenir satisfaction.
« Non, l’interdiction de la marche par la police n’entame pas la détermination de la société civile. Ce n’est qu’une partie remise. Nous allons nous réunir et nous allons passer à une autre étape. Nous allons atteindre nos objectifs. Ces taxes-là vont être enlevées, l’Enerca doit faire des efforts comme nous l’aurions voulu et nous allons faire tout ce que nous pouvons pour atteindre nos objectifs », a-t-il fait savoir.
Alors que la marche du GTSC a été empêchée par les forces de l’ordre, en même temps, des organisations hostiles à cette mobilisation ont, elles aussi, pris d’assaut la devanture de l’Enerca en soutien à la société et aux autorités du pays. Pour cette frange, l’Enerca est confrontée à d’énormes difficultés l’empêchant de bien distribuer l’électricité et satisfaire la demande.
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