La grande forêt équatorial, qui passe par la préfecture de la Lobaye dans le sud de la Centrafrique, est entrain de disparaître sous l’effet des feux de brousse. La situation perdure. Elle devient très inquiétante en ce début de saison sèche qui s’annonce très rude. Les populations autochtones et les peuhls s’accusent mutuellement, sur les causes de ces incendies.
A l’origine de certains de ces incendies, les peuhls brulent les forêts, pour permettre une germination des herbes fraîches, devant leur permettre de paître leurs troupeaux. Les autochtones quant à eux, mettent ces feux pour dégager le passage pour chasser.
Ces feux de brousse ont déjà ravagé plusieurs superficies des forêts dans la Lobaye.
Selon Youssoufa Abatare, rapporteur général du comité des minorités peulhs du parti KNK de la sous-préfecture de Boganangone, c’est la méconnaissance des textes juridiques qui fait que les peulhs ne peuvent pas protéger la forêt. « Nous attendons, avec l’aide des partenaires, former les peuhls sur la protection de l’écosystème. Le gouvernement doit aussi nous aider dans ce sens, car cette forêt est un patrimoine commun », dit-il.
Interrogé par Radio Ndeke Luka, Gilbert Bitty, Député de Boganangone confirme le phénomène. Il affirme que cela constitue un danger et qu’il faut prendre des dispositions pour lutter contre la désertification. « Nous allons très bientôt organiser une grande réunion avec la mairie et les représentants des diverses communautés de la région pour y trouver une solution », ajoute-t-il.
Les autorités administratives et locales de la Lobaye ont également pris conscience de cette situation. Elles attendent mettre en place une stratégie dans les jours à venir au niveau local, pour interpeller le gouvernement pour une meilleur gestion de cette forêt.