Plusieurs dizaines de personnes sont mortes, ce vendredi après-midi, dans un naufrage sur la rivière Mpoko. Le drame s’est produit au port pétrolier alors que la baleinière naufragée traversait la rivière pour un enterrement. Selon les premières informations, il y aurait environ 300 personnes à bord. Certains corps ont été repêchés et les services de secours poursuivent les recherches.
C’est un vendredi noir pour de nombreuses familles. Il est 15h passé, les abords de la rivière Mpoko, précisément au Port pétrolier, sont inondés de monde.
Des pleurs, des cris d’émotion, des dizaines de volontaires tombent à l’eau pour secourir les rescapés… La baleinière accidentée transportait des centaines de personnes dont des enfants. Toutes partaient à un enterrement au village Mokélo, sur la rive opposée. L’embarcation s’est brisée en deux faute de surcharge, selon de nombreux témoins.
De nombreuses personnes à bord
« Il y avait de nombreuses personnes à bord. Tout le monde voulait se mettre sur le toit de la baleinière. Pour quitter le quai, nous étions obligés de la pousser avant que le moteur ne prenne le relais. On a même demandé à certaines personnes de débarquer. A mon avis, c’est la surcharge qui est à l’origine du naufrage », témoigne Gédéon, un rescapé.
Nadia a aussi survécu à la tragédie mais est légèrement blessée.
« Je suis tombée là où ils ont mis le carburant. Dieu merci je suis encore vivante mais j’ai des blessures sur le corps », explique la jeune dame.
Plusieurs morts mais pas de bilan précis
Jusqu’au moment où nous diffusons cette information, le nombre exact des victimes n’est pas encore connu. Certains volontaires secouristes affirment avoir repêché plusieurs corps, dont certains sont remis directement aux familles. Les hôpitaux communautaire et général ont aussi reçu des corps sans vie et des blessés.
Daniela, larmes aux yeux, a perdu 3 membres de sa famille dans ce naufrage.
« Ma mère accompagnait sa belle-fille à cet enterrement. Malheureusement, elle et sa belle-fille sont toutes mortes. J’ai perdu trois membres de ma famille dans cet accident : ma mère et deux de ses petites sœurs », regrette Daniella.
Jusqu’en début de soirée, une équipe des forces navales et des secouristes volontaires poursuivaient encore les recherches. Cependant, l’espoir de retrouver des survivants est faible en raison du manque de moyens adéquats pour ce type d’opération. De nombreux Centrafricains craignent un bilan lourd.
C’est le premier naufrage le plus meurtrier de 2024 sur le prolongement de la rivière Oubangui aux abords de la capitale centrafricaine.
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