72 heures après le naufrage d’une baleinière au large de la rivière Oubangui, les fouilles se poursuivent pour tenter de retrouver des corps. Selon la direction générale de la Protection civile, une soixantaine de personnes ont péri dans ce naufrage. Rendant hommage aux victimes, le président de la République a décrété, ce 22 avril, trois (3) jours de deuil national sur l’ensemble du territoire.
Le 21 avril, en début de soirée, la direction générale de la Protection civile a avancé le chiffre de 62 morts, comme bilan provisoire de ce drame ; tout en précisant qu’une cinquantaine de familles réclament encore leurs proches disparus. Un bilan qui n’a pas évalué jusqu’à lors.
Les responsables de cette structure confirment la poursuite des recherches qui se font en collaboration avec les piroguiers, les extracteurs de sable et les éléments du Bataillon amphibie.
Exaspération des proches des victimes
« Le bilan s’est alourdi. Hier, on a repêché de la rivière 4 autres corps. Ce qui donne un total de 66 corps. Toutefois, une cinquantaine de familles continuent de manifester leur colère et mettent la pression afin qu’on puisse retrouver les corps de leurs proches. Sur le terrain, nous avons des volontaires de la protection civile, des piroguiers, des pêcheurs, des extracteurs de sable et les éléments du Bataillon amphibie », a affirmé Thomas Djimassé, directeur général de la Protection civile.
Dans un communiqué publié, dimanche, la cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, qui a présenté ses condoléances aux familles endeuillées, a réitéré aussi la disponibilité et la solidarité de son institution à soutenir le dispositif d’assistance aux familles annoncé par le gouvernement.
Réactions dans les milieux politiques
Le Parti africain du progrès salue, pour sa part, le courage des pêcheurs et autres volontaires qui, au péril de leur vie, ont pu sauver beaucoup de vies. Le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) a insisté sur la prise en charge par le gouvernement des victimes qui se trouvent dans des centres hospitaliers de la capitale. Même son de cloche du côté du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et de l’Unité républicaine (UNIR). Lesquels ont demandé aux autorités du pays de prendre toutes les mesures d’assistance et de régulation pour éviter de pareilles situations à l’avenir.
Pour leur part, les autorités ont décrété 3 jours de deuil national sur l’étendue du territoire ; tout en annonçant l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes du drame.
Cette embarcation qui transportait plus de 300 personnes, accompagnait le corps du chef de village Mokélo, localité située à une trentaine de kilomètres de la capitale, en aval de la rivière Oubangui.
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