L’acte dépasse l’entendement de plus d’un. Les curieux et passants devant la kermesse Bonga-Bonga ont vécu dans la soirée du 27 décembre, un spectacle digne d’un film de Western. Teddy Bozizé, très remonté par la jalousie aurait décidé d’enterrer vivant 2 jeunes au cimetière Ndrès à Bangui. Il les suspecterait de courtiser sa fiancée depuis la France.
Cet acte jugé de barbare par les témoins de l’événement, vient gonfler la liste des autres cas de violences commis le plus souvent sur la population de Bangui par les éléments de la garde du président de la République Centrafricaine François Bozizé.
Dans les faits, explique Justin Dédé Sombo ce 28 décembre sur les ondes de Radio Ndeke Luka, « tout est parti au moment où nous prenions un pot dans cette kermesse. Quelques heures plus tard, le fils du président de la République François Bozizé a débarqué avec ses éléments. Il m’a appelé au téléphone m’invitant à un entretien à la sortie. Tout à coup il m’a intimé l’ordre de lui appelé à mon tour mon cadet qu’il suspecterait d’avoir courtisé sa femme en France. Face à mon refus à son ordre, il m’infligé un coup de poing auquel j’ai répliqué. Par mon geste, 8 éléments s’étaient rués sur moi, et m’ont conduit manu-militari à la base Eclair. Là encore, 15 éléments m’ont tabassé pendant plus d’une heure. Entre temps, ils ont pris mon téléphone et ont aussi appelé mon cadet qui nous a rejoints. Nos bourreaux ont jugé mieux de nous déporter au cimetière, pour, selon le Teddy Bozizé, nous enterrer vivant à cause de notre acte d’adultère. Arrivée effectivement au lieu indiqué, ils nous ont encore rossés avant de nous jeter dans une fosse commune. C’est là qu’une mésentente s’est éclatée entre eux. Un de ses éléments a donc refusé de passé à cet acte insensé. Découragés, ils nous ont dépouillés de tous nos biens et ont ramené avec eux mon cadet présumé coupable. Ils m’ont donc abandonné seul dans le cimetière vers 22 heures du soir. Je m’étais débrouillé pour renter à la maison. Nous comptons pour l’instant saisir la Justice de notre pays pour un procès équitable ».
De son côté, Ali Mamadou, cadet de Justin Dédé Sombo, a démenti toutes ces accusations portées contre lui. « Il m’a accusé de sortir sa femme ce qui n’est pas vrai. Tout ce que je sai,s j’étais avec sa fiancée en question dans le même avion pour Bangui. C’était un choc, ils nous ont torturé, et m’ont mis dans le coffre de leur véhicule ».
Teddy Bozizé qui a lui-même fait le déplacement à Radio Ndeke Luka, dit regretter les faits, car « c’est eux même qui ont cherché », dit-il. « Ça ne sert à rien d’extrapoler les choses », a dit Teddy Bozizé.
« Ils ont couché avec ma femme, la mère de mes enfants, et comme tout autre citoyen, aimerait qu’on respecte son foyer, donc il a cherché et il a trouvé ! », a ajouté Teddy.
Le fils du président centrafricain a aussi expliqué que « je l’ai juste corrigé un peu, car c’est une histoire de cœur, et on ne peut vraiment pas s’en passer, car c’est une insulte à ma famille ».
Teddy Bozizé a conclu son intervention en disant que « Pardonner n’est pas synonyme d’oublier, car dès que vous verrez cette personne vous allez toujours rappeler au fait ».