La population de Nola accuse l’entreprise chinoise Développement scientifique de la technologie minière (DSTM), de détruire la rivière Sangha à cause de ses activités minières. Selon les plaignants, des dégâts écologiques sont visibles dans la région en violation des principes de la protection de l’écosystème. DSTM mis en cause n’a pas souhaité réagir face à cette accusation.
Les activités de l’exploitation semi-industrielle de l’or et du diamant menée par la société chinoise DSTM, selon des sources locales, contribuent à la destruction de l’environnement dans la région. La principale victime de cette exploitation est la rivière Sangha qui se rétrécit davantage rendant difficiles les activités halieutiques et d’agriculture.
« La rivière est polluée »
« La rivière est polluée. Cela joue sur nos activités. Plusieurs cultivatrices ont perdu leurs produits champêtres et elles réclament en vain le remboursement. En plus, on nous taxe d’être animées par la jalousie », dénonce Eudoxie Asset, une cultivatrice.
Face à la détérioration de l’environnement provoquée par cette surexploitation aurifère, les habitants de la ville s’interrogent sur le rôle des inspecteurs des mines en matière de contrôle de ce genre d’exploitation dans la région. La pêche n’est plus rentable à cause de cette catastrophe.
« DSTM a détruit l’environnement. Les activités de pêche ne sont plus fructueuses. La rivière s’est rétrécie, ce qui empêche le bon déroulement de nos activités », se lamente René Ampakoko, un pêcheur de la localité.
La municipalité de Nola alerte, quant à elle, sur le danger qui guette l’environnement et les activités socio-économiques de la localité.
«La société DSTM est à l’origine de notre calvaire. C’est pourquoi, je voudrais demander au gouvernement : quel est le rôle des services en charge de la protection de l’environnement dans la localité », s’interroge Eugene Mboutou, maire de Nola.
Services compétents dépassés ?
Les services de l’Etat dans la région qualifient « d’exploitation abusive » l’acte posé par l’entreprise chinoise mais sans prendre des mesures fortes contre celle-ci. L’inspection préfectorale en charge de la protection de l’environnement promet de convoquer les responsables de la société DSTM pour résoudre le problème.
«Ces plaintes sont parvenues à mon service. J’avais pris rendez-vous avec les responsables de DSTM pour me rendre sur les lieux. Malheureusement, leur zodiaque qui devait nous transporter est en panne. Mais, je compte y repartir au courant de cette semaine afin d’évaluer le niveau des obstacles avant d’établir un procès-verbal selon le Code de l’environnement », indique Elysée Martial Tagbokro, Inspecteur préfectoral de l’environnement.
Selon des sources au niveau du ministère des mines, les activités menées par des entreprises chinoises à l’intérieur du pays semblent échapper au contrôle du ministère de tutelle. Pour les protecteurs de l’environnement, cela constitue un danger pour la protection de l’écosystème en proie aux conséquences visibles du changement climatique dans le pays.
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