Le gouvernement centrafricain s’investit pour une « transhumance apaisée et prospère ». En partenariat avec la Minusca, il organise depuis ce matin à Bangui une conférence nationale dite de haut niveau. Objectif : trouver des solutions durables pour réduire l’insécurité et la violence liées à la transhumance.
Ouverte ce lundi à la cité des chefs d’Etat, cette conférence réunit les représentants du gouvernement, des entités nationales, des autorités locales des préfectures concernées par la transhumance, la Minusca, les organisations non-gouvernementales et autres partenaires techniques et financiers. Il s’agit pour tous les acteurs impliqués dans ce sujet de réfléchir sur de solutions appropriées afin d’établir une feuille de route pour une transhumance apaisée.
Cette conférence est aussi l’occasion pour les autorités centrafricaines d’engager un « dialogue de haut niveau » avec les pays voisins, notamment le Tchad, le Soudan, le Soudan du Sud et le Cameroun, pour réévaluer et repenser les mécanismes de coordination de la transhumance transfrontalière existants.
Éviter de prochains conflits
Selon le communiqué conjoint publié la veille de l’ouverture de cette rencontre, le premier ministre Félix Moloua a déclaré que « la RCA et ses partenaires doivent tout mettre en œuvre pour faire de la transhumance une activité au service de la paix et du développement ».
A l’ouverture des travaux, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RCA et cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza a réitéré, pour sa part, l’engagement de son institution, rappelant que « la transhumance est une composante essentielle de l’Accord de paix du 6 février 2019 ainsi que de la Feuille de route de Luanda ».
En prenant la parole, le président Faustin-Archange Touadera a incité les participants à proposer des pistes de solutions pour la résolution des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs.
« Les résultats nous permettront de mieux organiser la gestion de la transhumance pour qu’elle contribue véritablement à la paix et au développement en RCA », a-t-ilexhorté.
Malgré ces engagements, la transhumance continue de créer des conflits entre éleveurs et agriculteurs en République centrafricaine. Des initiatives nationales et sous-régionales sont entreprises pour favoriser une entente entre les parties opposées mais l’application pose encore problème dans les pays concernés.
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