A Bangui, le prix du sac de ciment continue de varier d’un point de vente à un autre. Ceci, malgré l’homologation du ministère du Commerce, fixant le prix à 9.500 francs CFA. Aujourd’hui, le sac qui s’achetait à 10.000 voire 9.500 francs, est progressivement passé à 12.500, 13.000 puis 14.000 francs dans les différents points de vente.
Il faut se serrer la ceinture pour construire à Bangui. Le ciment, matériau principal pour la construction d’une maison d’habitation, est de plus en plus cher. Devant cette flambée, les clients se voient obliger d’en acheter, malgré eux.
« On ne comprend plus rien »
« Le gouvernement a décidé du prix mais ce n’est pas suivi sur le terrain. La preuve, je suis venu acheter le ciment, le sac est toujours à 12.000 frs. On ne comprend plus rien. Vu que nous sommes en saison pluvieuse, je ne peux pas arrêter les travaux. Je suis obligé d’en acheter », regrette Lachier, un acheteur.
Le sac de ciment s’achète en détail entre 5.000 et 5.500 francs à Brazzaville au Congo ; 5.000 à Douala et 5.300 frs à Yaoundé au Cameroun. Mais pourquoi cette surenchère à Bangui ? Pour les revendeurs, le prix peut chuter si et seulement si le gouvernement revoit la taxation des marchandises au niveau de la douane.
« Sur le terrain, ce n’est pas le cas »
« On dit seulement à la radio que la douane a baissé les taxes. Mais sur le terrain, ce n’est pas le cas. Il faut que le gouvernement fasse le suivi du côté de Béloko et au port-sec du Pk 26 bien avant qu’on puisse avancer », affirme un revendeur.
Pour sa part, le gouvernement dénonce l’entêtement des revendeurs tout en promettant de passer à la vitesse supérieure.
« Des mesures coercitives sont prévues »
« Nous sommes en train de mobiliser les moyens nécessaires pour faire une descente sur le terrain. Il y a des mesures coercitives qui sont prévues. Si on constate que vous ne respectez pas la grille tarifaire prévue par la règlementation, on va exploiter le code de commerce qui prévoit des sanctions en la matière », martèle Jean Roger Baky, directeur du commerce intérieur.
Le ciment se vend cher alors que le pays en dispose à l’état brut dans son sous-sol. L’usine de cimenterie de Nzila, au Sud de la capitale, dont les travaux de construction sont à l’arrêt depuis 2013, tombe de plus en plus en ruine.
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