L’étau se ressert progressivement autour de Joseph Koni et sa rébellion de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Le Sud Soudan vient de s’engager avec vigueur dans la traque de ce mouvement rebelle. Il entend déployer 5 000 hommes en faveur de cette cause. Les hautes autorités du pays ont affirmé mercredi 4 janvier 2012, leur ferme contribution à la mission conjointe Nations Unies (ONU) et Union Africaine (UA). Une mission qui se poursuit encore ce 5 janvier dans les 3 autres pays notamment, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo (RDC) et la République Centrafricaine.
Riek Machar Teny Dhurgon, vice-président du Sud Soudan, a indiqué lors d’une réunion tenue ce jeudi avec les délégations de l’UA et de l’ONU, que « les autorités prendront les dispositions diligentes pour fournir les installations nécessaires au démarrage effectif des activités des structures opérationnelles prévues dans le plan de lutte de l’Union africaine. Un site devant abriter le quartier général de la Force régionale d’intervention et le centre d’opération conjointe a été identifié dans la zone de Yambio, dans le sud ouest du pays, où sévit la LRA ».
De plus, « le gouvernement sud soudanais a promis de participer de manière substantielle à la constitution des 5000 hommes souhaités par l’UA pour former la Force régionale d’intervention censée également regrouper les troupes des trois autres pays concernés par la LRA ».
Le vice-président sud soudanais, qui suit particulièrement le dossier LRA, a expliqué que « c’est un devoir pour les Etats concernés d’arrêter Joseph Kony et de mettre fin aux atrocités de la LRA dont il est le leader ».
Au-delà des aspects militaires de la stratégie développée par l’UA, Riek Machar Teny Dhurgon a attiré l’attention sur l’importance « du renseignement et de la coopération, facteurs essentiels pour repérer Joseph Kony ».
La mission conjointe UA/ONU dans les zones affectées par la LRA se rend ce jeudi Kampala en Ouganda. Elle prendra fin le 7 janvier après l’étape de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Il est à noter que cette mission a été conduite respectivement par l’Ambassadeur de l’Union Africaine Francisco Madéïra, représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la coopération Antiterroriste, arrivé lundi et le
Secrétaire général des Nations Unies en Afrique Centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l`Afrique Centrale (UNOCA), Abou Moussa. Il est arrivé mardi sur le sol centrafricain.