Les conditions de détention à la maison carcérale de la ville de Berberati (ouest) deviennent de plus en plus difficiles. Ces derniers temps, les 57 prévenus dont 10 femmes et 27 condamnés à la peine capitale peinent à s’alimenter. Un repas est à peine servi pour la journée. A cela s’ajoute la lenteur accusée par les autorités judiciaires dans les traitements des dossiers pour d’éventuels procès.
L’information est confirmée ce jeudi 5 janvier 2012 par le correspondant de Radio Ndeke Luka dans cette région où la majeure partie des activités de la population est consacrée à l’exploitation du diamant et de l’or.
Selon Francis-Tiburce Obiné, régisseur de la maison d’arrêt de Berberati, « la galère que traversent ces détenus au plan alimentaire est d’ordre financier : 60 000 francs CFA (environ 92 euros) alloué par mois. Une somme qui s’épuise en jours ».
Au sujet de la lenteur du jugement décriée par ces détenus, Anatole Sémona procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Berberati indique si un prévenu commet un crime, il ne reçoit que 2 audiences par an. Une raison qui explique ce retard.
Signalons que la République Centrafricaine a ratifié la convention sur le droit alimentaire.