Les autorités locales et leaders communautaires de Birao, dans la Vakaga, déplorent la recrudescence de violences armées aux alentours de la ville. Le 25 mai dernier, lors d’une réunion à l’occasion de la semaine de la police des Nations-Unies et des forces de sécurité intérieure, cette problématique a été abordée.
Dans leurs interventions, les chefs de villages ont parlé des hommes armés qui surgissent régulièrement sur certains axes. Selon eux, ces individus non-identifiés ont plusieurs fois ravi des motocyclettes, de l’argent et d’autres biens aux civils. A en croire ces notables, cette montée de l’insécurité est due à l’absence des forces légales.
« Nous continuons de vivre dans la peur »
« La sécurité est seulement à Birao centre. Cependant, dans notre localité, nous continuons de vivre dans la peur. Les policiers de la Minusca et ceux de la police nationale ne sont jamais arrivés dans notre localité. C’est ici à Birao que je les vois », a déploré Bourma Ousmane Tassinga, chef du village Matala.
Face à cette préoccupation, la Minusca sollicite la collaboration de la population pour mener à bien sa mission.
« Il est important qu’ils nous informent »
« Dans la ville de Birao, la sécurité est là. Mais, nous constatons que des attaques sont perpétrées contre des riverains ou des cultivateurs dans leurs champs et dans leurs mouvements. Il est important que lorsque ces citoyens voient quelque chose qui n’est pas bien, qu’ils nous informent. C’est en ce moment que les forces de sécurité peuvent intervenir », a appelé Ibrahim Alidou, chef de la section locale de police de la Minusca.
Une proposition partagée par les notables et la population locale, lesquels s’engagent à collaborer avec ces forces de l’ordre.
« Nous devons alerter »
« Ce que le responsable de la Minusca a dit est vraiment important. Les forces de l’ordre ont pour mission de protéger la population et ses biens. Nous, les chefs de villages, nous devons donc alerter en cas d’insécurité », a affirmé Ahamat Radjab Moursal, chef du village Rokoutou.
Certains habitants de Birao et des environs souhaitent qu’il y ait des patrouilles conjointes régulièrement pour garantir leur sécurité.
Cette réunion intervient à quelques jours de la Journée internationale des casques bleus de l’Onu, célébrée le 29 mai.
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