La justice centrafricaine a annoncé jeudi 30 mai, avoir ouvert une information judiciaire contre Figueira Martin Joseph – c’est le nom que le parquet de Bangui a choisi d’utiliser dans les premières lignes de son communiqué. L’homme est visé pour plusieurs chefs d’accusation.
Arrêté le 25 mai dernier à Zémio dans le Haut-Mbomou par des forces de défense et de sécurité puis remis à la police judiciaire pour être transféré à Bangui, Figueira est soupçonné de plusieurs chefs d’accusation. Dans son communiqué, le parquet de Bangui affirme que M. Figueira Martin Joseph est détenteur de deux passeports, avec deux noms et des nationalités différentes. Le premier passeport porte le nom de Martin Joseph Edouard, de nationalité belge. Et le second, Figueira Martin Joseph de nationalité portugaise, consultant œuvrant pour le compte de l’organisation non-gouvernementale FHI 360.
Le parquet mentionne aussi que les premières enquêtes révèlent que Figueira Martin Joseph était en contact permanent avec plusieurs groupes armés actifs sur le territoire centrafricain. Ce qui le place dans un champ de chefs d’accusation : complot, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, incitation à la haine et à la révolte contre les forces de défense et de sécurité, fourniture de moyens aux groupes subversifs, faux et usage de faux.
Cette arrestation et les premières enquêtes créent la méfiance pour le parquet de Bangui. Il attire l’attention des ONG œuvrant en République centrafricaine de s’abstenir de ces actes sous peine de poursuite judiciaire.
Au moment où nous publions cette information, l’organisation dans laquelle travaille Figueira, FHI 360, œuvrant dans la planification familiale et la santé reproductive n’a pas encore réagi.
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