La réaction du gouvernement n’a pas tardé à propos de la demande du député Joseph Bendounga, exigeant le report des élections locales, prévues en octobre prochain. Selon le président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution du Centrafrique (MDREC), les conditions sécuritaires, financières et sociales du pays ne permettent pas d’organiser ces scrutins à la date prévue. Une demande qui ne passe pas, selon le gouvernement.
C’est dans une lettre ouverte adressée, le 19 juin, au président de la République Faustin-Archange Touadéra que l’élu de la Nation a demandé le report des élections locales d’octobre prochain. Dans cette note, Joseph Bendounga a énuméré quelques difficultés qui, selon lui, ne favoriseraient pas le bon déroulement de ces scrutins. Une demande non-fondée, selon le gouvernement.
« On a financé le référendum sans appui »
« Le président du MDREC a pensé que les raisons de ce report-là sont fondées, sont d’ordre politique, financières et organisationnel. Il pense que l’Etat ne dispose pas les moyens pour financer les élections ? Mais nous, on a financé le référendum constitutionnel sans appui extérieur. Nous allons nous assumer en tant que gouvernement responsable », a argué Maxime Balalou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Selon le porte-parole du gouvernement, plus de 70% du budget prévu sont déjà disponibles.
Des contributions annoncées
« Nous sommes en train de recevoir, sur le plan bilatéral, un certain nombre de contributions de la part de nos amis. Le Cameroun a déjà annoncé 250 millions de francs CFA. La Minusca a également apporté une contribution importante avec plus de 1.700.000 dollars. Pour sa part, le Canada a annoncé 75.000 dollars et l’Union européenne avait déjà accordé 2 millions de dollars », a fait savoir Maxime Balalou.
Depuis plus de 35 ans, la République centrafricaine n’a pas organisé des élections locales. La réussite de ses échéances, selon le gouvernement, permettra de faire la promotion de la démocratie à la base. Mais pour les partis politiques de l’opposition, réunis au sein du BRDC, le processus n’est pas inclusif et manque de transparence. Par conséquent, ils n’y participeront pas.
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